Goyette, oenologue: Critique du vin blanc L’Auberge

Publié le 17 janvier 2013 par Fradette

L’Auberge: on doit bien agiter le vin dans son verre avant la dégustation, ou encore se pincer le nez.

Aujourd’hui, je goûte pour vous une autre belle piquette de dépanneur, L’Auberge, un vin blanc qu’on préférera déguster en fin de soirée quand on est vraiment mal pris et qu’on a déjà épuisé toutes les autres options, incluant l’Aqua Velva.

Doté d’un pourcentage d’alcool ma foi fort fif, à 11%, L’Auberge est ce que l’on appelle un prêt-à-boire, c’est à dire qu’on recommande de le boire tout de suite, avant qu’on se rende compte qu’on a acheté un vin de marde et qu’on change d’idée. On peut aussi le laisser vieillir quelques années; je doute qu’il ne soit bien pire après. Mais chez Goyette, les bouteilles, on les ouvre au plus criss, parfois même direct dans le dépanneur.

Ce vin, mis en bouteille par la maison des Futailles (maison de prestige s’il en est une – située sur le bord de la 20 à Boucherville), a une belle couleur dorée, que ce soit lorsqu’on le verse dans notre tasse ou quand on le pisse abondamment en fin de brosse. On recommande sur l’étiquette de prendre L’Auberge comme apéritif en début de repas, mais il se prête bien à toutes les occasions. Personnellement, je l’ai dégusté dans un thermos ce matin, en conduisant pour me rendre à la jobbe.

L’Auberge est un vin élaboré au Canada, c’est-à-dire qu’il est le résultat d’un procédé complexe qui consiste à vider des restants de bouteilles de toute provenance dans une grosse criss de cuve, et de brasser jusqu’à ce que ça fasse des ballounes.

On dit que L’Auberge a des arômes de pommes et de poires, mais j’ai tendance à croire qu’on fait référence à des fruits qui ont été oubliés dans le panier depuis belle lurette, et autour desquels volent un cristie de gros essaim de mouches à fruits.

Son point fort est définitivement son prix et sa disponibilité, mais on ne peut passer sous silence ses imperfections: le bouchon est pas dévissable, et son format est de 750 millilitres, ce qui se compare désavantageusement au format attendu de 1 litre des vins de brosse. Aussi, pour les plus difficiles, son goût prononcé de vinaigre sucré peut en décevoir plus d’un.

Je lui accorde quand même une note de 3 Goyettes, parce que le buzz qu’il m’a procuré ce matin a été suffisant pour que j’accroche une borne-fontaine et un poteau de Cédez avec mon char.

BONUS:
Comme je vous aime ben, je partage avec vous une belle vidéo avec une madame sexée qui nous explique que le rhum, c’est par la bouche qu’on doit l’envaler.