La ministre de l’Ecologie Delphine Batho a présenté, ce lundi 7 janvier 2013, un plan de relance pour soutenir le secteur photovoltaïque français avec un objectif de « développement annuel d’au moins 1000 mégawatts de projets solaires » pour une « filière industrielle durable créatrice de valeur ajoutée« .
Alors qu’elle était en visite chez le fabricant MPO, en Mayenne, la ministre a déclaré que les mesures de soutien à la filière photovoltaïque tricolore devraient représenter plus de 2 milliards d’euros d’investissement et favoriser la création de près de 10000 emplois.
Dans un premier temps, pour soutenir les technologies françaises innovantes pour les grandes installations, un appel d’offres concernant 400 MW va être lancé. Une moitié concernera des projets innovants (photovoltaïque à concentration et photovoltaïque avec suivi du soleil), l’autre moitié les technologies matures sur ombrières et toitures.
L’appel d’offres automatique concernant les installations de taille moyenne (d’une puissance comprise entre 100 et 250 kilowatts) sur toiture, va être reconduit avec des conditions améliorées pour un volume de 120 MW par an. La Ministre propose aussi un meilleur tarif d’achat pour les petites installations sur toiture (jusqu’à 100 KW) tout en doublant la puissance installée chaque année (de 200 à 400 MW).
La concertation des différents acteurs du secteur solaire a enfin été décidée afin d’améliorer plus efficacement son fonctionnement, son financement et les choix technologiques le concernant. Enfin, un répertoire des entreprises de la filière solaire française sera mis en ligne dès le 1er février.
La Ministre a ainsi clairement annoncé le double objectif de cet ensemble de mesures : il s’agit de « réorienter la politique de soutien vers la mise en place d’une filière industrielle durable créatrice de valeur ajoutée sur le territoire national, permettant de réduire le déficit commercial du secteur solaire qui est estimé à 1,35 milliard d’euros en 2011; et s’inscrire dans la perspective du « patriotisme écologique » pour que le développement des énergies renouvelables soit un facteur de compétitivité et de créations d’emplois« .