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Yayi BONI, Président de l'Union Africaine: La France est en train de faire un travail remarquable

Publié le 17 janvier 2013 par Micheltabanou

Le président en exercice de l'Union africaine (UA), le chef de l'Etat béninois Thomas Boni Yayi, a salué hier à Bujumbura le "travail remarquable" de l'armée française au Mali, estimant qu'elle était en train de "pratiquement sauver" l'Afrique. Cela contraste avec les déclarations toujours indigentes et mal-à propos de l’éternel député vert N. Mamère qui se dévoient dans des interprétations stupides pour condamner l’intervention française qu’il assimile à de la propagande Son mépris des soldats maliens qualifiés de  traîne savate relève de propos au caractère raciste évident ! Mais peut-on demander à cet éternel traîne patin des couloirs de l’Assemblée de se contenir ?

"Je crois que la France est en train de faire un travail remarquable au Mali, et bientôt certains membres de la Cédéo (Communauté économique des Etat de l'Afrique de l'Ouest) vont envoyer des troupes"- "la France "a envoyé plus d'un millier de soldats qui aujourd'hui sont pratiquement en train de nous sauver, autrement ce péril terroriste aurait progressé au détriment de toute une sous-région, de tout un continent et du monde".

Conformément à une résolution de l'ONU, la Cédéao doit constituer une force d'intervention de 3.300 soldats contre les islamistes qui occupent le nord du Mali depuis mi-2012. Selon M. Boni Yayi, son déploiement a pris du retard parce que "les Maliens ne parlaient pas d'une seule voix, dans la Cédéao on ne parlait pas d'une seule voix".

La France est intervenue car "pendant qu'on était en train de nous préparer, ces terroristes ont décidé carrément d'envahir tout le Mali" et "on n'était pas prêts à intervenir", a-t-il expliqué, en référence aux récentes avancées des islamistes en direction de la capitale Bamako. Le président en exercice de l'UA s'était déjà dit "aux anges" après le lancement de l'opération militaire française au Mali.

Et de son côté une autre nouvelle importante...en provenance des Pays-Bas

La CPI ouvre une enquête sur des crimes de guerre au Mali

A La Haye la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête hier mercredi 16 janvier sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 pendant le conflit au Mali, où quelque 800 soldats français sont déployés.

"Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit", a déclaré le procureur de la Cour, Fatou Bensouda, dans son communiqué. "Je suis parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome", le traité fondateur de la CPI, a-t-elle ajouté.

Rappel historique de la situation qui a entraîné notre intervention militraire et qui motive l’enquête du CPI : le Mali est le théâtre d'une rébellion armée depuis un an, à la suite de l'attaque le 17 janvier 2012 de la base militaire de Ménaka dans la région de Gao, par des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Rapidement ralliés par les groupes islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, ils avaient profité d'un coup d'Etat, le 22 mars à Bamako pour prendre possession du Nord du Mali. Le MNLA a ensuite été évincé par les islamistes, qui ont commis lapidations et mutilations en vertu de leur interprétation ultra-rigoriste de la charia.

La procureure de la CPI estime qu'il existe une base raisonnable pour croire que des meurtres, des mutilations, des exécutions sommaires, des pillages et des viols, constitutifs de crimes de guerre, ont été commis sur le territoire malien depuis janvier 2012.

De plus, une série d'attaques contre "au moins neuf des 16 mausolées classés au patrimoine mondial de l'UNESCO" de Tombouctou aurait été délibérément lancée par des membres appartenant au groupe Ansar Dine, notamment, ce qui constitue un crime de guerre… ? et le bureau du procureur affirme également disposer d'informations sur les personnes qui seraient responsables de ces crimes.

Pour l'ONG Human Rights Watch (HRW), cette décision "envoie un message important à tous les acteurs du conflit, dont les rebelles séparatistes, les combattants islamistes, les soldats du gouvernement et les troupes étrangères que des abus de droits de l'homme ne resteront pas impunis".

Cependant, les informations disponibles ne permettent pas à ce stade de conclure que des crimes contre l'humanité ont été commis, a précisé le bureau du procureur, qui se concentrera sur les crimes commis dans les trois régions du nord du pays, dans un rapport. Amnesty International souligne qu'il est "crucial que la CPI examine l’entièreté des crimes présumés commis à travers le pays, notamment ceux perpétrés par les forces de sécurité maliennes". Selon le bureau du procureur, le nombre de meurtres a atteint son plus haut niveau en janvier 2012 avec l'exécution présumée de 70 à 153 détenus. Des pillages et jusqu'à 90 cas de viols ou de tentatives de viol ont été signalés fin mars, début avril "quand les groupes armés ont pris le contrôle du Nord", selon ce rapport.

Les crimes commis dans le Nord sont attribués à des groupes armés tels que le MNLA, Ansar Dine, Mujao, AQMI et d'autres milices. Le Mali, qui avait ratifié le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, dès août 2000, avait déféré à la Cour la situation sur son territoire "depuis le mois de janvier 2012" . C'est le cinquième pays africain, après l'Ouganda, la République démocratique du Congo, la Centrafrique et la Côte d'Ivoire à demander à la CPI d'enquêter sur des crimes commis sur son territoire.


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