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C'est la guerre, bon sang !

Publié le 17 janvier 2013 par Mpbernet

Hier soir, je regardais les informations …  Et j’ai été frappée, scandalisée par le ton relativement indifférent des commentateurs, pire, des blagues d’après le 20 heures. Entre deux coupures de pub, ils faisaient tous comme si …. rien ne se passait, sous prétexte que c’est loin ... A vrai dire, c'était un peu la même chose pour l'Afghanistan, le danger était au moins aussi grand ...

pickup

réfugiés

soldat

Et on nous parle de révision constitutionnelle avant l’été, pour réglementer le non-cumul des mandats, de loi ouvrant le mariage à tous les couples … Dérisoire ! Car aujourd’hui,  c’est la guerre. Et ce sont nos soldats qui vont au corps à corps. Ils disent qu’ils vont aller chercher leurs adversaires « à la fourchette à escargot ». Mais tout le monde sait que lorsqu’il s’agit de guérilla, les armées conventionnelles sont peu adaptées. Ce sera un conflit douloureux, long et compliqué. Nul ne sait comment la France en sortira.

Ou alors, on ne nous dit pas tout. C’est ce que j’espère, en tous cas. Car il est inutile d’alerter l’ennemi. Bref, nous sommes en guerre, et tout le monde considère que c’est uniquement une affaire de militaires. Ils sont payés pour ça, n’est-ce pas ? C’est un métier qu’ils ont choisi …

caitaine Damien Boiteux
guerre

Eh bien moi, je pense aux familles de toutes les personnes impliquées, et aux inévitables victimes de ce conflit : de jeunes hommes entraînés,  les otages retenus depuis plusieurs années et dont la vie ne tient plus qu’à un fil ténu, aux employés de l’installation pétrolière actuellement doublement encerclés : et par les preneurs d'otages et par l’armée algérienne, les populations civiles réfugiées dans des camps auprès du pays le plus pauvre de l’Afrique. On devrait  tous penser très fort à eux, à leurs familles angoissées. Pris entre deux feux, expatriés en territoire hostile pour leur travail, pour leur famille, fuyant l’horreur des combats, la coercition, les mutilations …

Pour moi, le Mali, c’était  jusqu’ici les merveilleux livres d’Amadou Hampaté Bâ, le Ségou de Maryse Condé, la sagesse des griots, des chefs coutumiers, les confréries, les paysages sauvages, une culture ancestrale si méconnue… Aujourd’hui, c’est la résurgence de l’antagonisme séculaire entre les hommes du désert et les hommes de la savane, l’irruption de la violence en pays d’Islam, les soldats perdus financés par le trafic de drogue et des armes …

Et ici, l’indifférence, jusqu’à ce que les cérémonies d’hommage à nos morts succèdent aux Invalides à celle offerte au héros Damien Boiteux, le premier mort de cette guerre, car il y en aura nécessairement d’autres.

Je ne remets pas en cause la nécessité de l’intervention de nos armées. Cependant, je ne puis m’empêcher de penser : quelle tristesse !

Hier, j'ai rédigé chez moi un billet concernant ce conflit car ma fille est en mission humanitaire tout près au Burkina Faso. On me dit, c'est loin... Non, c'est tout près et les frontières sont fragiles. Du reste, le quai d'Orsay met en garde les français au Burkina et donne des recommandations de prudence. Je suis suspendue aux informations. Elle rentre début février et je croise les doigts tout autant que pour mon autre fille à Paris... car la menace terroriste pèse aussi sur le "coeur de la France". Oui, Marie Pierre nous sommes en guerre. Je suis bien d'accord avec vous et je pense qu'il ne faut pas prendre ce conflit à la légère. Bonne journée à vous.

Non chère amie , la révision constitutionnelle , qui consisterait à accorder le mariage " à tous" est loin d' être dérisoire ; elle est la porte ouverte à une inégalité flagrante et foncière entre les enfants et elle abolit cette distinction essentielle qui nous constitue dans notre altérité d' homme et de femme ...C' est une autre forme de violence par rapport à la guerre au Mali mais c' en est une réelle !
Cordialement

Le Mali...comme mon deuxième pays,
L'Algérie, je connais aussi un peu et surtout j'ai tellement soigné des enfants venus saient pour des cardiopathies graves soient pour des cancers... & j'ai des amis franco-algériens

J'en pleure silencieusement , quelle souffrance là-bas & içi

Hampaté bâ a été élevé à Bandiqgar, tout près de Sévaré & Mopti (l'enfant peul)

Droit de réserve même et surtout pour les familles, dont je fais partie puisque mon mari y est depuis lundi, et même si c'est au niveau des etats majors à Bamako, l'angoisse est là. Mais j'ai appris un chose : ne surtout pas regarder les infos et couper la radio au moments des infos............. no coment sur les journalistes !!!! qui peuvent aussi bien dénoncer des choses graves et 5 secondes après dire les pires bêtises qui soient car il faut absolument faire un sujet !!!
Merci pour votre article, il y a quand même des gens qui comprennent ce qu'un conflit peut etre même si c'est à 5000 km
Je suis d'autant plus triste que nous y avons vécu 2 ans au Mali. C'est un pays et un peuple merveilleux et il faut les aider et les libérer du joug de ces "fous de dieu" qui n'ont rien compris.


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