Le dernier recueil de poésie de Francis Lepioufle : “C’est à dire”… ça fait du bien de l’entendre dire ! (4/5)

Publié le 17 janvier 2013 par Sheumas

ADN ou pas, tout acte de poésie machine une naissance, un « vol de feu », une alchimie, une explosion... Participe à « l’appel au mur des sons », libère un nouveau Pégase, depuis l’Antiquité toujours dans le vent puisqu’il sème parmi les avions supersoniques... L’auteur des « Chevaux de la mémoire » sait très bien que tout poète lancé dans l’écriture conduit une sorte d’attelage, parfois de coursiers, parfois de percherons : inspiration, transpiration...

« Avant, il travaillait en essayant d’exister,

Maintenant il existe en essayant de travailler

La rime ».

Pour quelle récolte ? Francis Lepioufle témoigne : gaîté, « gai savoir », oubli du Temps (le fameux « Ennemi » qui, depuis Baudelaire, « mange la vie »)... Sa poésie intitulée « la ride » montre qu’elle peut effacer la blessure profonde inscrite dans le corps ou dans le cœur... « Trouver, dans ce sol lavé comme une grève / Le mystique aliment qui ferait « sa » vigueur ». Face au douloureux pari baudelairien, il choisit la voie de l’humour... Par exemple, quand, deux ou trois poèmes après, il parle de femme ou de bière, on ne sait pas si elle est brune ou blonde... de toute façon, il assure que ce n’est pas un « d’houblon » ! Quand elle se lâche, brune ou blonde, la poésie est une pétroleuse qui enflamme son lecteur ou son auteur et donne envie de rajouter un acte au processus de « Quand je serai grand ». C’est un poème à la page 40, lisez-le !