Manifestations après le décès d’une victime de viol collectif
L’Inde, une des puissances émergentes faisant partie des BRIC, a la particularité de subir un traitement de défaveur de la part des médias français.
Malgré l’importance que cet Etat a pris ces dernières années sur l’échiquier mondial, le traitement médiatique a peu ou prou évolué dans l’hexagone. Pourtant depuis quelques semaines et l’affaire d’un viol collectif d’une indienne, qui a terminé par son décès, la presse a beaucoup parlé de l’Inde.
Là-bas, ce fait divers a soulevé l’émoi et l’indignation d’une partie de la population et notamment des femmes, lasses qu’on les abandonne à leur sort, dans un pays souvent désigné comme la plus grande démocratie du monde. Face à l’ampleur pris cet évènement avec les manifestations qui s’en sont suivies en Inde, les médias francophones ne pouvaient cette-fois rester muets. Cette couverture médiatique est en fait un peu l’arbre qui cache la forêt.
Ces unes ne sont en aucun cas révélatrices de l’attrait que les médias français détiennent pour l’Inde. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, seul France 2 détient un studio permanent en Inde et ce depuis 6 ans (avec 3 personnes à temps pleins). La société indienne est souvent présentée comme difficile à appréhender et ce sont toujours les mêmes sujet qui sont abordés lorsqu’on évoque cette société : la pauvreté, l’exclusion,etc.
Pourtant il y aurait de nombreuses pistes à explorer de ce côté de la planète, en font échos les films de Bollywood qui s’exportent bien ou encore les industriels comme Arcelor Mital.
Alors si cette fois les médias ont traité l’affaire, on peut se demander (on peut en douter) si cela ira jusqu’à déclencher une prise de conscience vis-à-vis du vide informationnel concernant un des Etats les plus important à l’échelle international.
Affaire à suivre…
Exemple d’un correspondant envoyé sur place à l’occasion : Inde France 24