Les récentes manifestations contre le mariage entre deux personnes de même sexe et contre l’homoparentalité, me rappellent mon enfance. En ce temps la, les gauchers, par la « grâce » d’un clergé tout puissant – ce qui grâce à Dieu n’est plus le cas… du moins je l’espère et le crois, vu qu’ils sont maintenant dans l’obligation de manifester, alors qu’auparavant, ils imposaient…- je disais donc, cela me rappelle quand le clergé tout puissant ostracisait les gauchers, sous prétexte que la main gauche était celle du diable… Combien d’enfants, dont je fis partie, se retrouvèrent à devoir aller à l’encontre de l’ordre donné par leur cerveau et écrire, travailler, manger et tout le reste, en contraignant leurs impulsions… et en se servant uniquement de la main droite !
Pour ceux et celles qui envers et contre tout, suivaient leurs inclinaisons, il existait tout un attirail de mesures coercitives pour les décourager, de l’immobilisation de la main dans le dos de l’enfant à minima, et au maxima, par une gamme de châtiments corporels humiliants et parfois violents… toujours sous le regard « bienveillant » et pour notre plus grand bien, pour nous sauver de la damnation… Aussi, je ris « jaune » de voir et entendre qu’ils manifestent au nom du bien -être de l’enfance… En ont-ils eu souci jadis ?
J’ai d’ailleurs gardé une certaine particularité, du à l’influence de cet esprit moyenâgeux, je suis ce que l’on appelle une ambidextre, et des lors ou je dois réaliser un ouvrage manuel, cela a été constaté, je le réalise comme une gauchère… Ne me demandez-pas comment je fais, je ne le sais pas moi-même, et je suis incapable de le reproduire sur commande, tout cela ce faisant inconsciemment à mon insu, de mon plein gré…
Heureusement, des scientifiques, des parents et des éducateurs s’élevèrent contre cet état de fait, le contestèrent avec moult arguments, et preuves à l’appui des effets néfastes sur le psychisme et le développement futur du tout petit, quand on veut forcer sa nature. Le clergé bien-pensant dut reculer, et s’occuper autrement et mieux de ses ouailles… Actuellement, de telles pratiques n’ont plus cours.
Aujourd’hui, on assiste de nouveau à une certaine rigidité, allié d’une pensée manichéenne d’appréhender la différence, ne correspondant pas à la diversité de la vie, et voulant enfermer les êtres dans un moule: un papa + une maman = un enfant heureux.
Belle hypocrisie!
Est-ce que cela les dérange lors des conflits, famines ou guerres, si les orphelins recueillis vivent avec une ou plusieurs personnes de même sexe?
Est-ce que cela les dérange de participer en fermant les yeux à minima et à maxima en encourageant ouvertement ces conflits, famines et guerres, qui laissent des millions d’enfantss traumatisés sur les routes de l’histoire?
Est-ce que cela les dérange de demander à des hommes et des femmes d’aller contre leur nature humaine en occultant leur sexualité, afin de pouvoir exercer le sacerdoce?
Est-ce que cela les dérange de demander à ces hommes et femmes, de renoncer à une vie de couple et à fonder une famille?
Est-ce que TOUT cela les dérange et manifestent-ils contre?
NON!
Comprenez- moi bien, je ne suis pas contre la religion, malgré ce qui précède. Si une ou des personnes croient en dieu, veulent l’honorer de la manière leur convenant le mieux, faisant en sorte que cela reste une affaire personnelle, si se servant de leur croyance pour s’améliorer et améliorer leur relation à l’autre et à leur environnement, je n’y vois aucun inconvénient. Ce qui me dérange, ce sont ceux qui au nom de la foi, imposent ou dictent sa conduite à l’autre. Je suis contre qui se sert de la religion afin de prendre le pouvoir et imposer sa manière de voir les choses au plus grand nombre, perpétuant ainsi de fait un certain esclavage…
Le mot religion vient du latin « religare », signifiant unir, relier, et non pas diviser et nous monter les uns contre les autres quelque soit le prétexte invoqué, et surtout pas au nom de dieu ce grand silencieux. La religion devrait servir uniquement à rassembler par delà nos différences, en se basant sur notre commune destinée qu’est la naissance, la vie avec ses joies et ses peines et la mort…
Voilà, ce qui est dit, n’est plus à dire !
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