J’avoue ne pas vraiment être capable de donner un réel avis sur ce livre… Ni mauvais, ni excellent. L’auteur a une écriture qui rend ce roman vivant, les personnages relativement attachants. Et je pense que c’est de là que vient le hic : tout lecteur a besoin de pouvoir s’identifier un minimum au sujet principal d’un roman, ou à minima de trouver le héros du roman un peu sympathique… Mais qui a envie de trouver Hitler, même enfant, sympathique ? Je pense d’ailleurs que l’auteur a eu cette même ambiguïté : on le sent parfois un peu timide et pas forcément à l’aise avec ce sujet.
Revenons donc au sujet principal, à savoir, l’enfance d’Hitler. L’auteur s’est très bien documenté sur l’enfance d’Hitler. C’est évidemment romancé mais le fonds historique est très sérieux, très bien documenté. Le début du roman pose vraiment les circonstances de la naissance d’Hitler, puis débute le fonds du roman, à savoir comment grandit cet enfant imbus de lui-même, à qui l’on ne dit jamais non, qui découvre le non lorsque les beaux-arts refusent sa candidature…
Ce qui est vraiment dérangeant dans ce roman est l’absence d’horreur… Rien ne présage en lisant cette enfance, somme toute plutôt heureuse, ce que deviendra Hitler. A peine une ébauche de certaines idées dans la fin de ce livre, rien de plus, rien qui présage que cet adolescent deviendra un monstre. En cela, ce roman est une réussite. Mais il ne fera pas partie de mes coups de coeur…