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Aujourd’hui sort en France Django Unchained, le nouveau film de Quentin Tarantino. Et comme toujours, c’est un événement. Pour marquer le coup, nous avons décider de vous offrir une semaine « Spécial Tarantino » avec une série d’articles sur lui et sa filmographie et, bien entendu, notre chronique sur Django. On commence aujourd’hui avec un top de ses meilleurs scènes, de Reservoir Dogs à Inglorious Basterds.
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.Reservoir Dogs – Ear Scene (1993)
Reservoir Dogs est le premier vrai film de Q.T et déjà, son style s’impose. De longs dialogues, un montage des scènes dans le désordre et un certain goût pour la violence et l’hémoglobine. Plus un casting balèze. Dans lequel on retrouve le bourrin Michael Madsen en Mr Blonde aka le sadique de la bande. Dans cette scène passée à la postérité, Blonde torture un flic avec un plaisir certain. Sa petite danse sur Stuck in the middle with you fait le reste.
Pour la petite histoire, le vrai nom de Mr Blonde est Vic Vega… le même patronyme que Vincent Vega que l’on retrouvera dans Pulp Fiction et qui s’avère donc être son frère. Un film sur les deux frérots avait même été envisagé par Tarantino. Il n’en fut finalement rien et c’est bien dommage.
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.Reservoir Dogs – End Scene (1993)
Toujours dans Reservoir Dogs, la scène finale du non happy-end a également marqué les esprits. Parce qu’elle inclut la moitié du casting XXL dans une séance de « si tu tires je tire » aussi cocasse que complètement conne et sordide. On retrouve ainsi Harvey Keitel, Tim Roth, Chris Penn et Lawrence Tierney s’échangeant des mots doux avant de se buter les uns les autres. Ou presque. On notera qu’il s’agit du seul film de Q.T jusqu’ici où il n’y a pas de fin « joyeuse ». Assez ironique quand on voit le ton de sa filmographie.
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.Pulp Fiction – Bring Out the Gimp/Marsellus Gets Medieval (1994)
Là on s’attaque au classique des classiques donc autant dire qu’il n’est pas facile de choisir. Mais tout de même, la situation dans laquelle se retrouve les deux brutes épaisses que sont Bruce Willis et Ving Rhames est épique. Alors qu’ils s’entretuent sur la place publique, les voilà embarqués dans un sous-sol lugubre d’un magasin qu’il l’est tout autant. S’en suit l’arrivée d’un policier aux intentions « particulières » et de sa « chose » sado-maso. La suite, c’est Marsellus qui la raconte le mieux.
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.Pulp Fiction – Divine Intervention (1994)
Pulp Fiction, c’est aussi et surtout les dégaines à la cool de John Travolta et de Samuel L. Jackson. Et le speech biblique de ce dernier. Juste avant de dézinguer un petit malfrat pourri, Jules se lance dans son verset favori. Mais ce que n’avait pas prévu les deux loosers, c’est la présence d’une autre frappe dans la chambre qui surgit pour les buter à son tour. Sauf que, miracle, les balles n’atteignent pas Jules & Vega qui n’ont plus qu’à abattre le malheureux. De la chance ? Non, une intervention divine pour L.Jackson. « Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l’éternel quand sur toi s’abattra la vengeance du Tout-Puissant ! »
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.Pulp Fiction – I Shot Marvin in the Face (1994)
Dans le genre « Régis est un con », Vincent Vega est médaille d’or.
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.Pulp Fiction – The Dance Scene (1994)
LA scène. S’il ne devait en rester qu’une dans la mémoire collective, on est prêt à parier un sandwich à la fraise que ce serait celle-ci. D’ailleurs, ça en devient parfois gênant. Comme lorsque chaque connard d’interviewer demande à Q.T de refaire la scène avec la nana de son dernier film en promo. Ou quand des types et des meufs en boite imitent la danse…
Bref, une scène culte où l’on revoit les talents de danseur de John Travolta, pour ceux qui avaient oublié ses prouesses dans les 80′s. Une résurrection.
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.Jackie Brown – Louis Killed Melanie (1996)
Jackie Brown est injustement considéré comme le moins bon film de Q.T. Trop linéaire, pas assez fou, disent certains. En vrai, son principal défaut est de passer après Pulp Fiction. Mais c’est tout. Parce que niveau actoring, c’est peut être tout simplement le meilleur. On dit pas ça parce que y’a Bob de Niro hein. Enfin pas juste pour ça. Mais quand on voit sa dégaine de perdu et son calme très contenu, on sait d’avance que le mec va finir par péter un plomb. Et ça ne loupe pas quand cette petite conne de Mélanie va le pousser à bout. Robert, on t’aime.
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.Kill Bill – The Origin of O-Ren (Anime Scene) (2003)
Il y a une chose pour laquelle on n’en veut à Tarantino et Kill Bill, c’est cette mode dégueulasse des baskets plates jaunes qui a suivi dans tout les collèges de France. Sinon, pour le reste, on kiffe notre race, une fois de plus. Tout est faux, tout est surfait mais esthétiquement c’est au top. Avec la cerise sur le gâteau, cette scène « manga » qui évoque la jeunesse de O-Ren (Lucy Liu). On en pleurerait presque.
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.Kill Bill – Black Mamba vs Crazy 88 (2003)
Bah ouais.
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.Kill Bill vol.2 – Bill’s Death (2004)
La mort la plus rapide d’un méchant au monde. Un peu poétique puisqu’il lui reste derrière la prise ancestrale de la marié, que cinq pas à faire avant de mourir. Un peu con mais c’est beau putain.
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.Death Proof – The Lap Dance (2007)
Plus exercice de style avec son pote Robert Rodriguez que véritable film de Tarantino, Boulevard de la Mort dénote du reste de la filmographie. Déjà, il dure seulement une heure et demie. Puis la trame scénaristique est beaucoup plus allégée, moins poussée. Néanmoins au niveau de l’image, le style est toujours reconnaissable et quelques scènes valent le détour. Notamment cette fabuleuse lapdance de la très saiks Vanessa Fertito pour le très vilain Kurt Russell sur Down in Mexico des Coasters. Plaisir.
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.Death Proof – Car Crash Scene (2007)
On retient également cette scène d’accident/meurtre tout en musique et tout en gore avec toutes ses nanas qui se font découpés à 200km/h. Avec Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich en fond sonore, on frôle la perfection.
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.Inglorious Basterds – Hans Landa first scene (2009)
Inglorious Basterds, en plus d’être un des meilleurs Tarantino, est le film qui a révélé aux yeux du monde le talent incommensurable de Christoph Waltz. Criant de réalisme dans ce rôle de chasseur de juif zélé, amoureux des mots comme le serait un Lucchini (pour les mots, pas pour les juifs hein), Waltz crève littéralement l’écran dans cette première scène du film. Un dialogue assez long mais puissant où tout le sadisme de Landa est condensé. Mention pour Denis Ménochet en face qui ne dénote pas.
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.Inglorious Basterds – Bear Jew (2009)
Jolie lapalissade à venir: Inglorious Basterds, outre Waltz, c’est aussi les Inglorious Basterds. Et Brad Pitt en tête. Dans ce rôle de rebelle tueur de nazis, Brad trouve l’un de ses meilleurs rôles et prouve à ceux qui penserait encore qu’il n’est qu’un mec pour midinettes, qu’il est un acteur incroyable. Mais cette scène est avant tout celle de l’Ours Juif aka Eli Roth, juste parfait dans ce costume de saccageur de crâne.
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.Inglorious Basterds – The Death of Hitler (2009)
L’une des grandes particularités des films de Tarantino, c’est qu’ils font rarement dans le réalisme et dans la finesse. Quitte à faire une entorse à l’Histoire. Et franchement, voir Hitler se faire dézinguer la tronche à la mitraillette comme ceci, c’est quand même jouissif.
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