Reprise à EL TEATRO les 17 - 18 et 19 avril (surtitré en français)
D'après Dialogues d'Exilés de Bertold BRECHT, adapté par Taoufik JEBALI
Mise en scène de Rached MANAI
Avec Taoufik JEBALI et Raouf BEN AMOR
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Kalle et Ziffel.
Deux hommes que tout oppose et qui a priori n'auraient jamais dû se rencontrer. Que rien ne prédestinait au dialogue.
Deux hommes qui se retrouvent pourtant là, dans un huis clos à la fois vaste et confiné; deux hommes seuls, mais qui pourraient aussi bien être perdus au milieu d'une foule.
Deux hommes sont à l'arrière scène. Leur jeu se limite à un couloir de lumière qui mène de côté cour à côté jardin. Et, de temps en temps, sont projetés des extraits de la mise en scène initiale datant de 1987.
Deux hommes gris, devant un mur gris. Et un banc, également gris. Un gris à la fois morne et terne mais un gris peut-être aussi annonciateur d'orages et de tempêtes.
Deux hommes que tout oppose et que rien ne prédestinait au dialogue. Deux statuts différents. Deux personnalités distinctes. Mais il est des situations où la distinction sociale ne fait plus sens.
Deux hommes que la solitude fait se rencontrer.
Deux hommes dépouillés de leurs oripeaux sociaux mais qui portent pourtant en eux leur histoire. Ils ne se sont pas choisis. Le dialogue s’établit progressivement. On commence par des sortes de brèves de comptoir. On se jauge. On s’observe. Et on finit par se parler.
Les tableaux s’enchaînent : on y traite de patriotisme, de corruption, d’éducation, du passeport qui a plus de valeur que l’homme, de liberté. On rit
souvent, d’un rire parfois jaune cependant.
Un spectacle porté par l’interprétation magistrale de Taoufik Jebali et dont le texte (écrit par Brecht en 1940) reste d’une actualité stupéfiante.
Par tchen'tchina