C’est par le biais du Japan Times que nous apprenons qu’une française a été licenciée pour être partie du Japon pendant la catastrophe de Fukushima en Mars 2011 !
Les faits :
Le 15 Mars 2011, la jeune femme reçoit l’autorisation de son supérieur de partir du Japon avec ses deux filles, suite à la catastrophe de Fukushima et voulait revenir le 30 Mars. Mais le 22 Mars 2011, elle reçoit une lettre lui annonçant la fin de son contrat pour être « partie » de son poste.
Emmanuelle Bodin raconte lors de sa conférence de presse avec son avocat :
« Afin de protéger ma famille, j’ai décidé de quitter temporairement Tokyo. Avant mon départ, j’ai suivi les procédures requises à mon travail qui comprenait d’obtenir la permission de ma direction ».
« J’ai servi fidèlement la NHK ces 21 dernières années. J’étais très fière de travailler pour une société aussi prestigieuse. »
Aujourd’hui, Bodin cherche à récupérer son travail et demande 22,17 millions yen de dommages et intérêts (189 183€).
Du côté de la NHK, on confirme l’annulation de son contrat suite à un appel qu’elle aurait passé disant qu’elle ne pourrait pas venir travailler, ce qui a causé des problèmes pour l’entreprise.
Selon ses avocats, Emmanuelle Bodin devait travailler le 15 Mars 2011, mais elle a demandé à un collègue de la couvrir ce qui a permis de diffuser son programme habituel sans incident.
Elle a aussi déclaré que huit autres employés de sa section ont fui le Japon, mais tous ont été autorisés à retourner travailler.
Le porte-parole de la NHK précise que les autres employés étrangers avaient prévenu l’entreprise une journée à l’avance de leur départ alors que Bodin les a prévenu 3 heures et demie avant son émission (le 15 Mars 2011).
Les détails seront discutés lors du procès.
source : japan times