Magazine Cinéma

Django

Publié le 16 janvier 2013 par Cinephileamateur
Django De : Sergio Corbucci.
Avec : Franco Nero, José Bódalo, Loredana Nusciak, Eduardo Fajardo, Miguel Angel Alvarez, Gino Pernice, Simón Arriaga...
Genre : Western.
Origine : Italie - Espagne.
Durée : 1 heure 34.
Date de sortie : 9 novembre 1966.
Synopsis : Deux bandes rivales, celle du major confédéré Jackson, et celle du Général mexicain Rodriguez, terrorisent un village à la frontière mexicaine. Arrive Django, un vagabond solitaire avec un cercueil...
Bande annonce française
"- C'est pas joli de s'en prendre aux dames.
- Répète un peu.
- Aucune importance... L'important c'est que vous allez mourir."

4
Franco Nero
Autant être honnête tout de suite, je n'avais jamais entendu parler de "Django" avant de le découvrir en salles. Tout ce que je savais à son sujet, c'est qu'il avait inspiré Quentin Tarantino pour son "Django Unchained". Faut dire aussi que le western n'est pas un genre cinématographique que je connais bien mais le film bénéficiant d'une ressortie en salles, c'est avec une pointe de curiosité et un peu d'attentes quand même que je me suis dirigé vers ma salle obscure pour découvrir ce personnage.
Bien que pas spécialement addictif des westerns, j'ai beaucoup aimé ce "Django". Le scénario écrit par Sergio Corbucci, Bruno Corbucci, Franco Rossetti, José Gutiérrez Maesso et Piero Vivarelli est vraiment très bon. On y retrouve tout les ingrédients d'un bon western avec un "héros" solitaire à la gâchette facile, des bonnes gueules de cinéma qui se mettent sur la tronche, des fusillades et une bonne dose d'humour à l'image de sa scène finale que j'ai trouvé irrésistible ou encore de la scène où il ouvre le cerceuil pour la première fois qui m'a laissé sans voix. Là où le film devient très intéréssant, c'est dans le traitement fait au personnage principal qui apparait d'abord comme un justicier solitaire avant de devenir un pur égoïste motivé par l'argent. L'ensemble est en tout cas vraiment très bon et je me suis laissé surprendre à être captivé du début jusqu'à la fin avec une folle envie du coup de (re)découvrir certains westerns.
Devant la caméra, Franco Nero est excellent en Django. On fera l'impasse sur sa ressemblance physique plus que frappante avec un Terrence Hill pour ne garder que son interprétation vraiment remarquable de ce personnage atypique. L'acteur y est vraiment très bon et même lorsque l'on as un peu de mal avec ses actes, le comédien réussi à rendre son rôle très attachant et sympathique. Charismatique, il marque de sa présence à l'écran et porte une grosse partie du succès du film sur ses épaules en y étant très convaincant. Loredana Nusciak en Maria apparait un peu plus légère avec son rôle de femme en détresse. Cependant, j'ai quand même bien aimé sa prestation également. Elle s'en sors très bien et malgré le fait que par moment le film sens bon la poussière et la testostérone, elle arrive quand même à exister dans ce film contrairement au reste du casting féminin. José Bódalo dans la peau du Général Hugo Rodriguez m'a lui aussi plu avec son côté bon pote non dénué de sadisme. Miguel Angel Alvarez en Nathaniel possède lui aussi une bonne gueule même si il officie dans un registre plus discret (mais toutefois important) en se retrouvant malgré lui coincé dans cette "guerre" qui se joue chez lui. Eduardo Fajardo dans le rôle du maire Jackson est lui aussi pas mal du tout je regrette juste un peu qu'on ne le voit pas plus car je pense qu'il aurait pu apporter encore plus de sadisme dans cette histoire. Le reste de la distribution fait bien le job sinon chacun sachant resté à sa place même si je dois admettre que par moment j'ai eu un peu de mal avec Gino Pernice en Jonathan.
Sergio Corbucci livre sinon un film d'un très bon acabit. La scène d'ouverture à elle seule est remarquable avec la découverte de notre "héros" trainant son cercueil sous une musique qui marque un contraste assez jouissif ou encore la rencontre dans le saloon entre Django et le maire Jackson qui reste assez intense aussi. La caméra est toujours bien placé nous offrant de très bons angles de vue avec des décors vraiment bien exploité. Ayant vu le film en salle dans une version restauré, le long métrage n'en est que plus magnifique encore visuellement je trouve et ne semble pas avoir pris une ride (surtout si on fait abstraction de la version italienne avec un doublage parfois approximatif mais tout de même plaisant). Les fusillades m'ont en tout cas emballé autant que les différents face à face dans ce film qui mérite son statut de film culte pour certains. Quant à la bande originale composée par Luis Enriquez Bacalov, elle est vraiment très bien pensé et il n'est pas surprenant de voir, une fois le film terminé, garder en tête le thème phare et de se mettre à le chantonner.
Pour résumé, c'est en parfait novice en western et ne sachant pas trop à quoi m'attendre que j'ai découvert en salles ce "Django" et c'est dans ses conditions que je l'ai adoré. J'ai vraiment passé un très bon moment de cinéma et bien que pas spécialement fan des westerns, le film m'a donné envie d'en voir d'autres. Faut dire aussi que le scénario est très plaisant alliant le côté très brutal de l’œuvre avec une petite dose d'humour pas déplaisante, que la mise en scène de Sergio Corbucci est impeccable et que Franco Nero en Django s'inscrit dans la lignée des personnages mythiques que j'aime bien voir à l'écran. Avant le "Django Unchained" de Quentin Tarantino ce fut en tout cas une bonne mise en bouche au point que je réfléchis même à l'idée de me procurer le dvd pour pouvoir le revoir :-) .
Ce que j'ai aimé :
  • Le film m'a donné envie de découvrir de nouveau westerns
  • Un scénario ou action et humour font bon ménage
  • Le personnage de Django que je trouve excellent
  • Quelques éléments qui m'ont surpris (le contenu du cercueil, le changement de comportement de Django...)
  • Des scènes assez marquante
  • Franco Nero parfait dans le rôle titre
  • Une mise en scène classique mais efficace
  • Un thème phare qui reste en tête
  • Un côté très brutal dans son récit

Ce que j'ai moins aimé :
  • Existant aucune "vraie" version original, les doublages italiens sont quelquefois approximatifs
  • De légers temps morts parfois

Liens divers :

Franco Nero
Django Django Django Django Django Django Django Django Django Django Django Django



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines