Carmen Souza reprendrait-elle le flambeau de Cesaria Evora ? Ce serait peut-être un trop lourd challenge pour la jeune femme. D’origine cap verdienne ayant grandi au Portugal elle a été bercée d’influences africaines et jazzy et a déposé ses valises à Londres où elle vit maintenant. Elle arrive sur le devant de la scène avec un quatrième album sorti fin 2012. Il s’appelle Kachupada, du nom de ce plat épicé qui rappelle ses racines.
Elle a 32 ans et commença a chanter à l’âge de 17 dans une chorale gospel lusophone. Elle a toujours considéré la musique comme son moyen d’expression ultime. C’est en 2005 qu’est sorti son premier album monté avec un ami producteur et qu’elle s’est ensuite faîte connaître aux USA et en Europe. Son style est considéré comme l’évolution de la musique cap verdienne, elle a surtout rencontré le succès en Angleterre après ses premiers grands live. Elle a ensuite participé à de nombreux festivals tels que l’Afro Fest-Canada.
« Ce qui me fait vibrer c’est la recherche de la paix, le partage de la paix avec les autres ; c’est dur car lorsqu’on ouvre la porte c’est un monde complètement fou qu’on découvre à l’extérieur, mais je pense que si on tente d’accomplir ça à son niveau jour après jour on peut y arriver »
« J’ai l’impression qu’en tant que musicienne écoutée et regardée j’ai une responsabilité ; je leur dis qui je suis, ce que je recherche dans la vie et quelque part je leur transmet un message (…) Tellement de gens recherchent un peu de réconfort comparé à la vie qu’ils mènent c’est ce que je m’efforce de faire »
« Plus je joue de la musique et plus j’aime cela car je ne m’arrête pas d’apprendre et de mélanger les styles, les inspirations (…) Ella Fitzerald, Nina Simone sont des artistes que je respecte profondément »
Dans sa musique Carmen Souza mélange ses influences et chante aussi bien en créole, qu’en anglais et en portugais. Ce cocktail Afrolatin donnera des concerts en France ; le 2 février 2013 à Bagneux, Le 9 février à Ancenis et le 6 avril à Anvers (Belgique).