Ma vie est banale, il me faut le reconnaître. Ma vie est banale avec ses hauts et ses bas, ses pulsations irrégulières. Nul autre que moi, je l’ai appris ne peut me l’embellir, me la rendre meilleure. C’est en moi de m’en persuader jusqu’au fin fond de mes cellules, que je n’en ai qu’une, qu’elle peut vous sembler banale, mais qu’elle m’est unique, chère et précieuse.
Alors lorsque arrivé le 15 janvier, plus d’une semaine après l’épiphanie, je réalise ne pas avoir mangé de galette, et que si je tarde elle risque de m’échapper, vous imaginez l’angoisse qui menace.
Le problème est que chez moi, à Marseille, la tradition veux que l’on vous serve une délicieuse brioche à la fleur d’oranger aux fruits confits, en guise de gourmandise des rois.
Ben moi, j’aime pas le gâteau des rois, trop sucré, trop lourd ; non, moi je veux du beurre, du gras, de la frangipane, je veux ma part de galette.
Alors suis allée me l’acheter. Petite, mais bonne, parce que je me fous de la quantité, je veux le meilleur, parce que je le vaux bien ; puis je vais me la manger en quatre repas, seule, et je serais la reine et le roi. Na !
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