JAH.
« Tu me donnes beaucoup l’envie d’aimer ! » *. Et de l’autre main un jour d’été
Où s’enlacent les fourmis de miel sur le dos des cadavres nus on resterait tombés
De la dernière pluie deux amants sur une langue de mer d’amertume suite
Sans parole à l’abri des regards nous nous enlaçons nous baisons disons-le
Doggy style mais qu’importe s’il y a l’amour Guajira Guantanamera une vie sans tricher
Sur les highways je perds la mémoire et délaisse cette empathie de toi un cœur de lait
Jah rules sur les toits peut-être de Paris les parvis étoilés d’une langue gonflée de bleu
Jah love en cannette en clé USB sur les T-shirts délavés des enfants du M23 ou à Papeete
Pas de solution miracle la situation est grave mais Nom de Dieu réveillez-vous on vous ment
On vous endort à grands coup de crises en prêchant l’été indien celui des dernières récoltes
On vous emmielle de corps languides sordides avenants quand dans les bordels l’or s’étiole
Une pitié pour les cafards another state of mind wherever the sun rises I’ll be there just a fool
Tout fout le camp les beautés les momies en avant dans des gerbes de glace tu passes
Et de l’autre main un jour d’été « Tu me donnes beaucoup l’envie d’aimer ! »
Arnaud Delcorte
* citation tirée de Hiroshma, mon amour, de Marguerite Duras.