Alors qu’il neige – et que l’espace de quelques instants on peut croire à l’innocence retrouvée des choses et des paysages, le temps d’avant les épandages et les dérapages ! -, alors que la guerre est à nouveau plus présente dans les médias, alors qu’au fond le monde continue sa course folle, voilà que je relis quelques notes prises après la lecture du livre du « pourtant pessimiste » Jacques Attali : « Survivre aux crises ». J’y trouve de quoi nourrir mon optimisme, ou à tout le moins de quoi réagir aux pensées les plus sombres, ce qui n’est pas rien ! Tout d’abord, quasi en exergue, la citation connue du Mahatma Gandhi : « Soyez vous-même le changement que vous voulez voir dans le monde« . Après une explication, qui me semble nouvelle, sur les « villes-coeur » qui ont régi le cheminement des civilisations : de Bruges et Venise jusqu’à New York et la Silicon Valley en Californie, il s’engage à nous expliquer comment vivre plus et mieux. Cela commence par ce conseil : « Attendre est toujours la pire stratégie de la survie » et cette réflexion, qui me touche beaucoup au moment où je suis dans ma propre existence : « La psychanalyse désigne sous le nom de « survie » l’attitude infantile de celui qui refuse d’admettre qu’il est mortel, qui pense que la mort n’existe pas et que la mise en mode de survie élémentaire ouvre droit à l’éternité« … Mais venons-en à l’essentiel, comment sur-vivre, vivre plus ? « Cela exige un travail permanent sur soi, une impatience d’exister, de devenir pleinement soi-même, de prendre soin de soi, un goût pour l’excellence, un surcroît de conscience. » Et ceci, dont j’aimerais faire la base du temps qui me reste à vivre : « Accorder la plus grande valeur à un usage non marchand du temps, à la conversation, à la surprise, au rire, à la tendresse, à l’amitié, à l’art et à l’amour » !