The omega man (Boris Sagal 1971)
Et c'est d'ailleurs, dans cette prime adaptation de Je suis une légende que l'on trouve également ce moment quasi situationniste non seulement parce que si le film est vu dans une salle, il paraît jouer la mise en abyme du moment de la projection...
... mais aussi parce qu'il manifeste le face-à-face entre la collectivité de l'Amérique hippie (déjà si loin, si proche, seulement deux ans après Woodstock) et le champion de l'Amérique de Nixon. Comme si cette dernière savait au fond qu'elle avait déjà gagné et que les utopies étaient désormais enfouies, un simple souvenir ou pire un fantasme pour le cinéma. Souvenir d'un acteur qui restera par ses duels (et pas toujours du côté le plus défendable) : la course de chars de Ben Hur (William Wyler 1959), le face-à-face Vargas / Quinlan de La soif du mal (Orson Welles 1958) et la confrontation avec Michael Moore (Bowling for Columbine 2002).
Et cette séquence dans le cinéma désert m'a fait revenir en mémoire l'une des plus mémorables séances "d'images projetées" vues au cours d'un long-métrage, séquence animée par une autre légende du cinéma, toujours active et fureteuse elle: le grand Michel.
Dillinger est mort (Marco Ferreri 1969)
Et que fait un spectateur quand il n'y a plus rien à voir ? Il passe derrière l'écran, pardi, et devient lui-même l'image projetée, un nouveau film (comme dans la première minute de cet extrait) :