Une existence à combler de sens

Publié le 15 janvier 2013 par Dodo44

Notre galaxie abrite des milliards d’étoiles. Parmi elles, brille notre Soleil. Grâce à l’air, le feu et l’eau, la Nature multiplie ses créations sur notre Terre d’adoption. Nous partageons les lieux avec les roches, les plantes et les animaux. A priori, nos voies semblent similaires, n’est-ce pas?

Pourtant, un détail extraordinaire nous distingue. Contrairement aux autres habitants, nous, les êtres humains, naissons avec un vide existentiel à combler. Nous avons, chacun, notre histoire à inventer.

Prenons une étoile, un caillou, une rose, un faucon.

Dès leur naissance, ils connaissent leur essence. Chacun vit son existence d’étoile, de caillou, de rose, de faucon. Et chacun retourne à sa source, le moment venu. Ni révolte, ni dépression, ils assument tous le sens de leur existence. C’est que la vie leur accorde ce sens en premier. Puis, elle les bénit d’une existence où chacun se déploie volontiers.

Maintenant, prenons l’être humain.

Dès sa naissance, il apprend qu’il a une existence. En même temps, il ignore le sens que prendra sa vie. Tout demeure possible pour lui. Selon son choix, il peut rayonner comme une étoile, rouler sa bosse comme un caillou, répandre son parfum comme une rose, prendre son envol comme un faucon.

Son avenir tout entier est une question, un possible, un mystère. Tout reste à faire. D’où son agonie, sa misère, son appétit, son calvaire. Pour lui, point de repos. Son parcours est jalonné d’interrogations. Je suis qui? Je viens d’où? Je suis ici pourquoi? Je m’en vais où?

Donner un sens à sa vie devient sa hantise, son obsession. Trouver sa raison d’être, voilà l’essence qui le pousse à évoluer… À tracer son propre sentier. À vivre selon son cœur. Dans le pire comme le meilleur.

Puis, par un phénomène naturel que certains appellent miracle, son existence s’imprègne de sens. Tout change alors. Il se sent à sa place. Au milieu de son trésor.

Le maître est de retour à la maison. Il connaît la joie d’être soi. Ses doutes s’estompent comme nuages sous le vent. Et ses jours fredonnent une symphonie d’amour.

En vérité, son appétit existentiel commence à se combler. Ses perceptions se moqueraient-elles de lui? Tout paraît tellement plus intense. Les couleurs, les sons, les caresses. Il découvre son visage pour la première fois. Dans le ruisseau, la fougère, le rossignol.

Pour notre humain hanté par le néant, le chemin est lumineux maintenant.

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