Cette phrase mieux, qu'un long discours, résume bien la dynamique de l'information telle que la vive tous les internautes qui ne conçoivent plus de se tenir informés autrement que via leurs flux RSS, Twitter ou Facebook.
Ce faisant, comme le fait remarquer l'auteur de l'article, les jeunes générations remplaceraient progressivement le filtre professionnel de l'information par un filtre social.
According to interviews and recent surveys, younger voters tend to be not just consumers of news and current events but conduits as well — sending out e-mailed links and videos to friends and their social networks. And in turn, they rely on friends and online connections for news to come to them. In essence, they are replacing the professional filter — reading The Washington Post, clicking on CNN.com — with a social one.
Face à la surinformation permanente, ce processus de distillation de l'actualité via sa communauté semble un mécanisme de sélection pertinent : ce qui intéresse untel dans mon réseau affinitaire est susceptible de m'intéresser également. A l'inverse, si personne n'en parle autour de moi, c'est sans doute que cela n'en vaut pas la peine.
On imagine aisément les effets de bord d'une telle dynamique : aussi puissante dans sa capacité de diffusion qu'étanche pour ignorer ce qui irait à son encontre.
Rebondissant sur la même citation de cet étudiant, Loïc Le Meur proposait cette semaine une visite guidée en vidéo, très pédagogique, de son propre réseau informationnel. Attention : non-geeks s'abstenir.