Rien ne va plus pour Apple

Rien ne va plus pour Apple

La firme du PDG Tim Cook commence bien mal la nouvelle année avec un plus bas de l’action sous le seuil symbolique des 500 dollars, contre 700 dollars en septembre 2012. La faute à un iPhone 5 pas assez innovant et à des parts de marché en forte baisse face à la concurrence asiatique et au système d’exploitation Android de Google.

L’ère de la marque à la pomme est-elle révolue ? C’est ce qu’on pourrait penser quand on voit que la firme a perdu près de 200 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis quatre mois. Ainsi le salaire du PDG, Tim Cook s’est effondré de 99% en 2012 par rapport à l’année précédente, passant de 376 millions de dollars à un peu plus de 4 millions en guise de punition.

Pourquoi un tel dévissement du cours ?

Que s’est-il passé depuis septembre pour que le titre perde autant de valeur ? Tout d’abord le lancement de l’iPhone 5. Celui a connu un franc succès mais sans pour autant battre des records. Les prévisions de ventes vont ainsi être revues à la baisse et l’objectif de 65 millions de ventes au 1^er trimestre ne sera pas atteint. Apple a d’ailleurs fortement réduit ses commandes de composants pour iPhone 5 auprès de ses sous-traitants asiatiques et notamment pour les écrans à cristaux liquides où la baisse atteint 50%. Il faut dire que les caractéristiques techniques du produit ne justifient pas vraiment son prix ; elles sont identiques à celles de smartphones concurrents comme Samsung ou Nokia, voire inférieure en ce qui concerne la résolution, alors que le prix de ces derniers est en moyenne 30% moins cher. De plus, l’iPhone 5 ne tranche pas avec ses prédécesseurs grâce à une innovation majeure, comme par exemple Siri (le logiciel de reconnaissance vocale) pour le 4S. Résultat : la firme de Cuppertino est totalement dépassée par Samsung et Android en termes de smartphones vendus et de parts de marché dans les systèmes d’exploitation.

Cependant, Apple bénéficie toujours de la fidélité des clients à la marque et conserve une longueur d’avance grâce à son « écosystème » composé de sa boutique d’application (l’appstore) et de sa boutique en ligne iTunes. La compagnie a donc encore de beaux jours devant elle.

FA