Avec la bieveillante autorisation de Monsieur Georges Othily et l'entremise de Louis DESSOUT nous publions ici le discours prononcé à l'occasion de la célébration du quarantième anniversaire de la création du Barreau de la Guyane le samedi 22 Janvier 2012 dans le salon d’honneur de la Mairie de Cayenne.
Vous n'êtes pas obligé de tout lire d'une traite.
Avant de commencer mon propos, je voudrais, d’abord célébrer le quarantième anniversaire de la création du barreau de la Guyane, et rendre hommage, à ses fondateurs, qui, ont tracé le sillon et dont les noms demeurent vifs dans la mémoire des plus anciens : surtout, celui qui devint le premier bâtonnier, l’excellent Hugues BEHARY-LAUL-SIRDER, dont la compétence, le talent et la courtoisie ont particulièrement marqué ses contemporains. Je n’oublie pas davantage les actuels responsables à qui l’on doit l’organisation de cette matinée.
Ceci dit, j’en viens au sujet que vous m’avez demandé de traiter :
thème original puisque si l’itinéraire politique de notre Grand Guyanais est connu, celui de son passage au barreau l’est moins. Gaston Monnerville, en effet, avait commencé sa carrière professionnelle comme avocat, et, tout au fond de lui, même lorsqu’il exerça la charge de deuxième personnage de l’Etat pendant deux décennies, il demeura un avocat, porteur des valeurs éthiques de cette profession et maître incontesté d’un verbe développé depuis le prétoire, comme l’a dit, avant moi, son confrère, l’écrivain François Gibault :
« Grand témoin d’un monde enfoui, d’un palais vertueux, de nos traditions séculaires, Gaston Monnerville, malgré les hautes responsabilités et les honneurs, était resté un avocat, et un formidable champion des libertés, toujours modérateur, fédérateur, conciliateur ».
Sa licence en droit décroché à la Faculté de Toulouse en 1918 - et avec elle une licence en lettres, preuve de l’esprit protéiforme de celui qui fut aussi un honorable baryton, un flûtiste hors pair et peintre de talent !
Gaston Monnerville, au mois de novembre de cette même année, prêta son serment dans sa robe noire, jour mémorable qu’il devait plus tard évoquer en parlant de son
« inquiétude mal cachée sous la joie très vite du néophyte qui, pour la première fois, pénètre dans le temple. Le cœur serré de respect pour le haut magistrat qui allait recevoir mon serment, l’angoisse due à l’attente de la solennelle minute, la plénitude d’un juvénile orgueil, une fois le serment prêté : Celui d’être enfin un avocat ! »
Mais il n’en resta pas là, puisqu’il consacra ses loisirs à suivre les exercices de la Conférence du Stage pendant trois ans, avant d’obtenir, en 1921, la place enviée de deuxième secrétaire de sa promotion. Il l’exerça avec un certain brio, puisque, à l’issue de cette nouvelle expérience, il reçût la médaille d’or Alexandre Fourtanier (ancien avocat, maire de Toulouse et député de la Haute-Garonne en 1849), qui récompensait le meilleur secrétaire et, à cet effet, il prononça une conférence remarquée sur « La critique et le droit de réponse », un brillant commentaire sur un arrêt de la Cour de Cassation consécutif à « l’Affaire Sylvain/Doumic » René DOUMIC, en effet, directeur de la revue des Deux Mondes, avait éreinté une pièce de théâtre du dramaturge SYLVAIN , lequel avait protesté dans un droit de réponse, que DOUMIC avait refusé d’insérer. A la fin d’un long marathon judiciaire, la Cour de Cassation avait fini par trancher, imposant une jurisprudence qui est toujours d’actualité.
Parallèlement, il soutint sa thèse de doctorat d’Etat – avec félicitations du jury - cette même année, sur le sujet suivant : « Labbé et la théorie de l’enrichissement sans cause », en référence aux études de ce juriste de la seconde moitié du XIXème siècle, qui avait étudié cette question dont il était devenu le grand spécialiste. La thèse de Monnerville, qui, pour être éditée, bénéficia d’une subvention de l’Etat a longtemps fait autorité sur la question de l’enrichissement sans cause, sanction née par l’action « de in rem verso » qui appartient à la catégorie des quasi-contrats, dont l’action est admise lorsque le patrimoine d’une personne s’est enrichie au détriment d’une autre et que l’appauvrissement corrélatif qui en est résulté ne trouve sa justification, ni dans une convention ou une libéralité, ni dans une disposition légale ou réglementaire .
Convaincu de la noblesse de la profession d’avocat, lui, le Guyanais qui avait vécu sur une terre célèbre pour l’horreur d’une condamnation indigne - celle du capitaine Alfred Dreyfus - il allait confier son désir de « prendre la défense des malheureux, même s’ils n’étaient pas toujours innocents ; et encore plus celle des opprimés », racontant que, dès l’enfance, la profession d’avocat l’avait irrémédiablement attiré, pour ne pas dire fasciné :
« Lors des sessions de la Cour d’Assises de Cayenne, nous nous glissions, certains camarades et moi, tout près de la salle d’audience pour écouter les débats et les plaidoiries des ténors du Barreau guyanais. Combien de fois, ensuite, ne m’est-il pas arrivé, juché sur un tonneau, dans la cour d’un immeuble voisin, de m’ingénier à répéter devant un auditoire de petits camarades, des parties de la plaidoirie entendue, imitant les intonations du maître et son éloquence souvent grandiloquentes».
Mais, au-delà de l’anecdote, il comprit très vite la signification intrinsèque de son engagement, qu’il allait définir dans une formule lumineuse, qui résuma le fond de sa pensée déjà profondément humaniste :
« Le droit n’est pas que le juridisme sec et formaliste, c’est un immense potentiel humain » !
Avant d’ajouter, sous la forme d’un témoignage plus personnel chez celui dont les parents étaient nés dix ans après l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises :
« J’ai toujours eu un goût profond de l’égalité. La recherche de l’égalité entre les hommes est une réaction naturelle chez l’être humain. Elle l’est plus encore chez celui qui fait partie d’une minorité ou dont les ascendants ont été traités comme tels, c’est-à-dire victimes de l’injustice d’autres hommes, sentiment compréhensible et instinctif, d’ailleurs, chez le sang mêlé que je suis ».
« Il m’est arrivé de partir plaider en province d’importants dossiers que je connaissais mal, mais qu’il avait préparés. Je n’avais nulle inquiétude : Monnerville avait tout vu, tout lu, tout prévu. Si je devais rendre hommage à ce collaborateur unique, je dirais que jamais il ne m’a trompé, que jamais il ne s’est trompé. Hommage à sa loyauté, certes, mais aussi à son intelligence, à son sens des affaires, à son très grand talent ».
Parmi les grande affaires qu’ils plaidèrent, fut celle, d’un anarchiste de Bessarabie, région partagée entre l’Ukraine et la Moldavie, qui avait assassiné à Paris, en 1926, le président en exil de la jeune République populaire d’Ukraine, Simon Petlioura,
Progressivement, le public du palais apprit ainsi à apprécier l’avocat Monnerville, et en particulier son éloquence racée, sa maîtrise d’un français parfait, sa concision et sa rigueur intellectuelle, ce qui n’empêchait pas, chez celui qui se considérait davantage comme « un artisan plutôt qu’un avocat de salon », un certain sens de l’improvisation. Entre Cicéron et Démosthène, il avait trouvé sa voie, comme il le confia lui-même : « Il y a longtemps que j’ai choisi. Si les longues épées tracent parfois dans l’air un cercle éblouissant, l’épée courte est autrement plus terrible » , ce que démontre sa fière allure sur les photographies qu’on a de lui, au prétoire, dans les affaires, entre autres, Daniel, Michelet, ou Satin, dont il fut, dans l’Entre-deux-Guerres, l’efficace défenseur, recevant souvent les félicitations du président Bouchardon. Une de ces affaires, en particulier, resta fameuse, celle du sieur GORREA, jeune italien de 24 ans, qui ayant décidé avec sa compagne, JOSEPHA de se tuer tous deux, l’abattit, mais n’eut pas le courage de retourner l’arme contre lui, procès à sensation, qui attira nombre de curieux dans la salle d’audience, en particulier des femmes, curieuses de contempler ce meurtrier de celle qu’il aimait.
Fort de son expérience, Gaston Monnerville prépara alors le concours de la Conférence du stage et réussit parfaitement cette difficile épreuve - 12 places pour 150 candidats, parmi les meilleurs de la profession ! - puisqu’il y fut reçu 7ème au mois de juillet 1924, après avoir prononcé un discours qu’il n’avait pas même écrit, et dont le titre était le suivant :
« Un jeune homme peut-il réclamer aux ayants droits de sa fiancée décédée les lettres qu’il lui avait adressées »,
lumineuse péroraison, dans laquelle il se déclara favorable à la restitution, ce qui lui valut, au début de sa prestation, une certaine moue d’un jury peu habitué à ce genre de fantaisies et, à la fin de son exposé, des applaudissements nourris face à la performance, d’autant qu’il la conclut par cette poétique remarque, telle que conservée dans ses archives :
« GARDEZ VOUS DE SOURIRE DE CE FIANCé QUI S’ATTARDE A UN REVE DONT IL SE FAIT UN MONDE. A TOUT PRENDRE, VOYEZ VOUS, NOUS NE VIVONS QUE DE REVES. ET QU’IMPORTE QUE LE REVE MENTE S’IL EST BEAU. N’EST-CE PAS LE DESTIN DES HOMMES D’ETRE PROLONGES DANS L’ILLUSION ? ET QUE SERAIT LA VIE SANS « LE MENSONGE VITAL » dont parle si noblement ISBEN ? Belle promotion, tout de même que celle-ci, qui compta, outre le futur président du Sénat, deux futurs bâtonniers de l’ordre, un futur Dominicain, un professeur agrégé de droit et quatre députés, sans compter une célèbre figure de la radio et du « petit écran », Jean-Marie Legrand, dit Jean Nohain ! Cette même année cependant, où Poincaré procéda à l’occupation militaire de la Ruhr, il fut appelé sous les drapeaux, et ne put siéger à la Conférence qu’à son retour, après avoir recommencé l’épreuve, avec cette fois-ci un nouveau sujet, intitulé
« La Mise à l’index d’ouvriers par un patron résultant de l’envoi d’une circulaire aux autres employeurs constitue-t-elle un quasi-délit, alors que cette circulaire ne contient aucun terme blessant ou injurieux à l’égard des ouvriers ?
D’où une nouvelle et aussi brillante péroraison, couronnée de succès comme la précédente, qu’il conclut, cette fois par la négative, et l’assortissant d’une autre belle conclusion : « Il faut approuver la résistance patronale quand elle est légitime, comme dans notre hypothèse, parce qu’en définitive, elle suit la cause des ouvriers ; elle protège l’avenir du travail et ceux que la vie écrasante de l’industrie moderne condamne à ne penser qu’à leurs intérêts immédiats, à vivre au jour le jour sans jamais lever les yeux du servile instrument qui leur donne le pain ». Il exerça même la fonction de Président de l’Association des Secrétaires, à laquelle il demeura fidèle, puisqu’en 1964, alors qu’il était devenu président du Sénat, il accepta la fonction de Président de l’Association des anciens secrétaires de la Conférence des Avocats, devant laquelle il devait prononcer plusieurs allocutions dans ces années-là.
Parallèlement, celui qui ne voulait céder « ni au conformisme, ni à l’immobilisme », allait jouer un rôle actif à l’Union des Jeunes Avocats du Barreau de Paris, association fondée en 1922 pour réfléchir à l’adaptation de la profession aux mutations de la société, née de la Grande Guerre, et regroupant quelque 300 adhérents, dont il fut le rapporteur de la commission des études puis le président, le 7 novembre 1927. Cette même année, il fit la couverture de « La Vie Judiciaire », avec son portrait photographique dans sa robe d’avocat, arborant une courte moustache qu’il allait conserver jusqu’à la guerre. L’accompagnait un texte de son confrère Georges Delavente, qui le décrivait ainsi :
« Chaque jour on le rencontre dès la première heure des audiences, traversant la Galerie marchande d’un petit pas rapide de chasseur à pied. Un peu sec, ramassé, le jarret nerveux, martelant le sol, Gaston Monnerville passe, la mine éveillée, le nez spirituel et curieux. L’œil vif, le teint sombré, les cheveux ondulés parfaitement noirs, il échappe l’air tragique par un éclatant sourire. Le regard aigu, presque phosphorescent, comme ces mers des Tropiques qui l’ont vu naître, se voile parfois d’une ombre ; nostalgie des horizons lointain de sa prime jeunesse. Avec des réflexes rapides, il est au moral ce qu’il annonce physiquement. Rien du bavard ou de l’emphatique, mais un talent nerveux et, en quelque sort, dépouillé. Plaide-il ? De suite on est frappé du ton simple et naturel. Le fond est précis, net, sans bavures. C’est par des traits courts, incisifs, qu’il emporte la conviction. Il a le sens du développement logique. Non point de cette logique trompeuse, en surface, qui ne sauvegarde que l’apparence, mais des idées justes qui se commandent dans un ordre rigoureux, cartésien en profondeur »
En, tant que président de l’Union des Jeunes Avocats, il prononça un certain nombre de conférences dans les cercles juridiques de la capitale sur « l’erreur judiciaire », « Le Divorce », « La Législation du Travail », « L’Avortement » ou, plus historique, sur « les Quatre sergents de La Rochelle », « L’Affaire Lafarge », « La Loi du 30 juin 1838 », ou « Le Procès Baudelaire », et se préoccupa d’un certain nombre de questions, parmi lesquelles l’amélioration de la formation professionnelle et la réforme du stage, entre autre par l’instauration d’un « pré-stage » et d’un « certificat d’études juridiques pratiques », qui allait être l’ancêtre de l’actuel CAPA. Tout ceci explique pourquoi « Le Petit Journal » du 21 mars 1928 fit part à ses lecteurs de cet autre jugement : « Maître Gaston Monnerville apparaît comme l’un des talents de la génération d’après-guerre ».
Déjà, il était connu, mais un autre procès allait, cette fois, le rendre célèbre, dès lors qu’il allait mettre son talent au service des droits de l’homme.
« C’est 10.000 personnes qui devraient être sur ces bancs et on vous en livre 14. Dérision ! Ce nombre suffit à montrer la fragilité de l’accusation. »
Ou cet autre
« Il s’agit de dire, par votre verdict, si oui ou non les peuples coloniaux ont droit de faire respecter leurs libertés. Vous avez la lourde mais magnifique mission de proclamer, une fois pour toutes, le droit de l’homme colonial au respect de sa personnalité et de sa dignité… Condamner les accusés, ce serait approuver les agissements criminels, les procédés ignominieux qui vous ont été dénoncés. Condamner, ce serait encourager la fraude officielle aux colonies et permettre le retour en Guyane Française de cette politique de mensonge, d’exaction et de haine qui a fait son malheur. Les acquitter, au contraire, c’est proclamer la réprobation du peuple de France pour cette politique néfaste qui a créé un dangereux malaise dans les vielles colonies françaises. Les acquitter, c’est dire que la France a enfin compris les souffrances de la pitoyable Guyane qui lui est si attaché par qu’elle a toujours prises à ses malheurs et à ses joies et qu’elle entend y apporter un baume…. Acquitter enfin, c’est montrer à vos frères Guyanais le vrai visage de la France. La France généreuse et compréhensive, la France éprise d’idéal, la France de Justice et De Paix. »
Une véritable tempête d’applaudissements salua la fin de sa plaidoirie, ce qui déconcerta un peu plus les magistrats, totalement dépassés par l’étendue d’un procès qui sortait de leur habituelle compétence de magistrats d’assises, ne serait-ce que par le fait que la presse nationale en rendait quotidiennement compte et qu’un grand écrivain y assista en personne, Blaise Cendras. Et, in fine, les jurés, fortement impressionnés par l’intervention de Monnerville, comme par la modération des réquisitions du Procureur de la République, rendirent un verdict d’acquittement, ce qui provoqua de nouveaux applaudissements, d’effusions diverses et d’articles de presse. Le climat était tel que la ville de Nantes alla jusqu’à prendre à sa charge les frais d’hébergement des acquittés, jusqu’à ce qu’ils reprirent le bateau pour regagner la Guyane, accompagnés par une population qui les couvrit de fleurs, de baisers et de présents !
Gaston Monnerville, qui venait de fêter sa 34ème année, devait confier plus tard que l’Affaire Galmot fut bien « le procès de sa vie » et qu’il constitua « un moment exceptionnel de retrouvailles, une heure de communion inouïe. » Et sans doute, en partie grâce à la notoriété que celui-ci lui apportât, eût pu envisager de faire une grande, une très grande carrière au barreau. Mais paradoxalement, ce fut à ce moment qu’il cessa cette même carrière pour commencer une carrière politique à laquelle il n’avait nullement pensé ou songé jusque-là. Ainsi, le 8 mai 1932, un an exactement après le procès de Nantes, il était élu député de son département natal, curieusement la même année que son mentor, césar Campinchi, élu député, mais de la Corse, et sous la bannière du même Parti Radical Socialiste, sous laquelle tous deux allaient être bientôt ministres en même temps.
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Cérémonie anniversaire de la mort de César Campinchi (1951) :
On reconnait le Président Gaston Monnerville !
Tout cela montre, s’il était besoin, que jusqu’à la fin, non seulement Gaston MONNERVILLE n’oublia jamais qu’il fut Avocat, mais rien de ce qui intéressait les avocats ne lui fut étranger. Pour preuve cette allocution qu’il prononça, le 21 mai 1953 aux Etats-Généraux des Avocats de France et d’Outre-Mer à Toulouse- comme un retour aux sources ! dans laquelle, Président du Sénat, il confia à ce respectable auditoire : « J’ai eu l’occasion, à diverses reprises, d’affirmer que « sacerdos in aeternum » le politique n’arrivait pas à étouffer en moi le confrère, et de rappeler, bien qu’éloigné de ma profession depuis plusieurs années par une incompatibilité morale… Et ce n’est sans quelque mélancolie parfois que mon regard frôle au passage la modeste robe noire que j’ai tenu à conserver par devers moi.
Mesdames, Messieurs, Pour avoir eu le privilège de bien connaitre Gaston MONNERVILLE, avec lequel j’entretins de longues conversations, c’est du moins ainsi que j’ai ressenti l’étroite relation qu’il conserva avec le barreau, avec la conviction profonde de ne pas avoir trahi sa pensée.
Je vous remercie, d’une part, de l’attention que vous m’avez prêté et d’autre part de m’avoir permis d’évoquer un aspect essentiel de la personnalité de Gaston MONNERVILLE dont vous le voyez, on n’a pas fini d’étudier les multiples facettes.