Merci monsieur Hallmark et Jésus

Publié le 14 janvier 2013 par Lesimparfaites
C'est toujours quand on n'a pas le temps que survient des moments où les enfants ont mille questions et où il faut s'étendre en grandes explications.
Dernière expérience vécue: lors de l'achat de la carte de fête de MissLulus. Devant les dizaines de cartes alignées, j'essaie d'en trouver une ni trop bébé, ni trop vieille, ni trop cher (Hey! C'est quoi payer 6,99$ pour une carte qu'elle va prendre 7 secondes à lire!), ni trop «coincée», ni trop fille ni trop gars, etc. JeuneHomme m'accompage. Il me montre une carte avec «10 ans», fier de l'avoir trouvé avant moi. Je suis sûre que ça va clore ma recherche de carte assez rapidement (c'est habituellement tellement long, trouver une carte!).
MOI - Euhhhh! Il y a une grenouille dessus!
JEUNEHOMME - Ben, elle aime un peu les grenouilles...
MOI - Non! C'est trop bébé Oublie ça! On laisse faire!
MOI DANS MA TÊTE: C'est quoi l'idée de mettre une petite grenouille, probablement la même que sur les cartes de 3 ans! Franchement.
Je replonge dans ma recherche de cartes sans me doute que je venais de lancer la base d'une grande discussion. «Trop bébé? Tu m'as dit qu'on pouvait jouer avec nos jouets de petits si on voulait!». Bon, c'est vrai! Mais c'est pas ce qu'on choisit pour MissLulus. «Il faut que ce soit quelque chose qu'elle aime vraiment! Il faut penser à elle».
Après devant une carte que je jugée «Trop gars et tout au masculin», JeuneHomme a démoli ma réflexion «J'ai déjà joué à la poupée et tu dis que les filles et les gars peuvent faire tout ce qu'ils veulent!». Oui, oui... mais «Tu es génial» sans le «e» à la fin, c'est une faute si on donne la carte à sa soeur!
Est venue ensuite une carte «10 ans... de mariage» et les questions sous-jacentes. «Qui est marié? Pourquoi tu ne l'es pas?»
Et une carte «trop vieille» et une explication sur le fait que l'utilisation du «vous» pour sa soeur n'était pas approprié et une réflexion sur qui on vouvoie. Même constat de «trop vieille» avec une carte agrémentée d'une joke sur le difficile passage de l'âge ou la callage de bière.
Je suis sortie épuisée. On allait quand même juste chercher une carte de fête.
Le soir, JeuneHomme et moi allons à notre cours de danse. Un peu de calme dans l'auto. Juste de la musique. Et puis, «paf»: la question qui tue.
«Le père de Jésus, lui, là, est-ce qu'il est mort?»
Et c'est reparti... mais après le cours. Après.

Il aura peut-être oublié...
Quelles sont les «grandes questions» ou «grandes discussions» que vous avez eu récemment à aborder?