Mes apparitions intermittentes sur ce blog me chagrinent. J'aimerais arriver à mettre par écrit les idées qui ne cessent de me traverser l’esprit. Mais, chaque fois que j’ouvre une page pour rédiger un nouveau billet, je me retrouve bloquée. Comme si je ne savais plus faire. Comme si j’étais incapable. Incompétente. Nulle.
J’ai assez de lucidité pour savoir que ceci est le résultat du travail de sape que je vis actuellement dans ma vie professionnelle. Cette violence morale, qui ne vient que d’une seule personne, a le don de me perturber. D’autant plus qu’elle est injuste et injustifiée. Simple résultat d’une incompatibilité d’humeur et d’un narcissisme exacerbé de la part de celui qui a décidé de me détruire.
Cette même personne m’avait déjà joué le même tour il y a quelques années. Dommage pour lui, cela m’a aguerrie.Tandis qu’avant je me ruinais la santé à crier à l’injustice et à l’immoralité, aujourd’hui j’ai appris à ne plus verser toutes les larmes de mon corps parce que ce type est une ordure. Et j’ai appris à m’entourer et à savourer le pouvoir que j’ai sur lui en lui démontrant que je suis capable de faire appel à des professionnels, discrètement, rapidement. Petite jouissance de le voir déstabilisé lorsque je le prends par surprise, lorsque j’utilise les mêmes armes que lui, en somme.
Aujourd’hui, j’apprends à accepter. Accepter qu’on ne peut pas changer les gens. Accepter que le monde du travail est injuste. Accepter de se résigner, ce qui ne veut pas dire se laisser faire.
Aujourd’hui, j’attends que la roue tourne, pas les bras ballants, non, je continue de mettre tout mon énergie à sauver ma peau. Il y a quelques années, j’aurais sauté par la fenêtre. Aujourd’hui, j’attends, patiemment. Et j'agis.
Lorsque je retrouverai ma capacité à aligner les mots sur ce blog, à mettre par écrit une réflexion sans me sentir perdue, à retrouver le plaisir de plaisanter, de critiquer, de parler de la pluie et du beau temps, d’étayer mes coups de gueule ou de râler contre mes enfants, alors j’aurai gagné.