Alexandre est le blogueur qui se trouve aux manettes de Vive le chômage ! Au fil des épisodes il raconte ses galères de chômeur sur un ton bien à lui (moi j’adore son cynisme et son humour noir) et égratigne les incompétents qu’il rencontre dans sa quête de l’emploi. Voici son propre parcours du combattant.
1. Quelles études avez-vous faites ?
Un DUT Gestion des Entreprises et des Administrations, car c’était très exhaustif en terme de matières enseignées et je n’avais pas trop d’idées sur mon orientation future. Puis quand j’ai voulu me spécialiser en marketing, j’ai enchaîné avec une école de commerce dans ce domaine. J’en suis sorti diplômé avec un BAC+4.
2. Quel travail cherchiez-vous ? (secteur, poste…)
Un poste d’assistant marketing au sens large, peu importe les missions. J’avais une spécialisation en enquêtes de satisfaction grâce à mes stages, mais ça n’était pas particulièrement une priorité.
Depuis, j’ai eu une expérience professionnelle qui m’a permis de me spécialiser en webmarketing et c’est dans ce domaine que je recherche du travail.
3. Combien de temps avez-vous cherché du travail ?
D’octobre 2007 à mi-janvier 2008. J’ai travaillé un an et demi jusqu’à mon licenciement économique en août 2009, et je cherche à nouveau du travail depuis.
4. Comment avez-vous vécu cette période de chômage ?
La première, pas trop mal, d’autant plus que ça n’a duré que 4 mois. Je m’attendais à devoir passer par là avant de trouver mon premier emploi. Mais la période actuelle (3 ans), forcément beaucoup moins bien… La baisse de l’estime de soi, le regard des autres, la comparaison avec les anciens camarades de promotion, le peu d’offres d’emploi, les recrutements qui se finissent toujours de la même manière car les entreprises sont effrayées par mon inactivité, et donc fatalement l’impression que je ne retrouverai jamais de travail… C’est très très dur.
5. Quelles étaient vos exigences ? (salaire, correspondance du poste/du secteur avec vos aspirations, vos études, mobilité…)
À la fin de mes études, je n’avais aucune exigence de salaire. Le plus important était de trouver un travail, j’étais prêt à commencer au SMIC et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé.
Depuis, je me base sur le salaire que j’avais à la fin de mon précédent emploi. Entre mon expérience, un marché du travail en tension et mon inactivité, j’ai conscience que je dois rester dans une tranche 1600/2000€ par mois, alors que je pourrais demander plus en me basant uniquement sur mon profil.
En ce qui concerne le poste, je continue à chercher dans le domaine du marketing et de la communication en général, mais mon profil très orienté web m’incline naturellement vers les offres d’emploi dans cette branche.
6. Quel(s) emploi(s) avez-vous finalement trouvé ?
J’ai trouvé mon premier emploi d’assistant webmarketing un peu par hasard. J’avais effectué quelques missions de référencement lors d’un stage en plus de ma mission principale, cela m’a permis d’ajouter cette compétence à mon CV et de décrocher un travail dans cette branche. À la base, je n’y étais pas du tout prédestiné.
Pendant un an et demi, j’ai été chargé d’améliorer le référencement des différents sites Internet de l’entreprise. Nous proposions également des prestations de référencement pour des clients.
7. Comment avez-vous trouvé cet ou ces emploi(s) ? (réponse à une annonce, candidature spontanée, réseau…)
En répondant à une offre trouvée sur le site du Pôle Emploi (incroyable mais vrai !).
8. Avez-vous été satisfait de votre première expérience de travail ? si oui pourquoi, si non pourquoi ? si moyennement pourquoi ?
Complètement. Le webmarketing n’était auparavant qu’un petit aspect de mon profil que j’avais découvert par hasard et sur lequel je m’étais auto-formé ; c’est devenu un véritable projet professionnel et ma compétence principale. J’ai beaucoup aimé allier le marketing à l’univers d’Internet, d’autant plus que les métiers du web sont en constante évolution.
9. Quel(s) conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés au chômage ?
- Être persévérant : le chômage peut être un véritable broyeur de moral, mais le seul moyen de (re)trouver du travail est d’y croire et de chercher, encore et toujours.
- Ne pas rester inactif : dans la mesure du possible, si votre activité s’y prête et si vous avez la possibilité de trouver des clients, essayez d’effectuer des missions de temps à autre. Même au black. Si malheureusement vous restez longtemps au chômage, vous pourrez toujours justifier d’un minimum d’activité, même si ce n’est pas officiel. L’inactivité vous plombera dans tous vos entretiens d’embauche.
- Se diversifier : Les entreprises sont de plus en plus exigeantes sur les profils. Dans les petites boîtes, il est très courant d’avoir à effectuer de nombreuses missions qui sortent parfois de votre champ de compétences. N’hésitez donc pas à profiter de votre chômage pour développer de nouvelles aptitudes. Cela montrera également votre esprit d’initiative et une volonté d’apprendre de nouvelles choses. Personnellement, je me suis formé sur Photoshop afin de pouvoir augmenter mes chances de trouver un travail dans la communication.
- Mon dernier conseil sera malheureusement d’apprendre le cynisme : le marché du travail est plus que tendu, les offres sont rares (surtout dans certains domaines), les candidats sont très nombreux et le rapport de force est donc entièrement en faveur des recruteurs. Vous vivrez des expériences assez dures et verrez des comportements pas très jolis jolis de la part des entreprises dans leur manière de recruter. Il faudra vous y faire, c.f. conseil n°1.