Je vous avais parlé il y a quelques temps de l'architecture de nos choix et de la liberté de pouvoir être en bonne santé. Eh bien une étude vient de paraître. Une de plus. Elle montre que, oh surprise, les gens ont davantage tendance à marcher dans leur vie quotidienne lorsque l'on rend leurs quartiers conviviaux et agréables, et lorsque les lieux où il doivent se rendre deviennent plus accessibles à pied. C'est vrai que si autour de chez vous c'est sale, moche ou dangereux, vous aurez certainement moins tendance à aller y faire des promenades ou à vous y déplacer à pied.
Alors ensuite bien sûr, marcher davantage dans sa vie quotidienne, cela ressemble beaucoup au niveau d'exercice physique qui est recommandé pour la prévention de toute une série de maladies pas rares du tout comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, certains cancers, et l'obésité. Une des conditions de notre santé dépendrait ainsi des choix d'aménagement de nos quartiers.
C'est fou ce que c'est surprenant, la science, quand même. Dire qu'on pensait que les gens ils étaient simplement paresseux. En tout cas, une majorité d'entre nous semble penser quelque chose qui s'en approche: nous sommes un peu plus de 60% à penser que "Un comportement favorisant la santé (faire régulièrement de l'exercice, manger sainement) devrait être récompensé par un bonus (sur la prime d'assurance)". Quoi de plus raisonnable, quand on vous le demande comme ça? Sauf que, et c'est très dommage, il n'est pas si simple de choisir les bons choix. Cela va aussi, parfois beaucoup, dépendre de vos circonstances. Certains le disent depuis des années:
"(...) la promotion de la santé et la prévention ont justement pour but de promouvoir cette responsabilité individuelle. Mais pour que cette responsabilité puisse se développer, il faut aussi des conditions appropriées et c’est à ce niveau que l’Etat intervient. C’est en effet une tâche publique que de créer les conditions d’une vie saine."
On devrait les écouter un peu plus, ces gens-là...