Prison: quand la souffrance rassemble

Publié le 13 janvier 2013 par Raymond Viger

Les enfants handicapés de l’établissement Leclerc

Si le sens moral des détenus est parfois élastique, il y a des moments où le besoin d’aider son prochain refait surface.

Jean-Pierre Bellemare, prison de Cowansville. Dossiers Prison, Criminalité

Le plus connu est sans doute l’organisation biannuelle d’une journée consacrée aux enfants handicapés de l’établissement Leclerc.

Pour réaliser cet événement, tous les détenus joignent leurs efforts dans un élan de solidarité afin de rendre ce moment inoubliable. Cette activité est financée directement par les détenus avec leur minuscule salaire.

Ainsi, les enfants, qui arrivent en fin de matinée, passent une journée à s’amuser avec des détenus déguisés en clowns. De plus, à l’aide d’une tombola, on offre des cadeaux à tous ces enfants prisonniers à l’année longue de leur handicap. Cette fête donne un peu de répit aux parents de ces enfants dont les soins nécessitent un travail exigeant.

Lors de cette journée, tous les détenus, sans exception, contribuent solidairement à faire oublier le handicap. Les prisonniers, comme les jeunes, retirent des enseignements personnels; leurs propres blessures deviennent subitement insignifiantes.