
Une brèche s'ouvre...
Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) est un groupe politique et militaire indépendantiste situé au Nord du Pays africain. Il est principalement constitué de jeunes intellectuels et de militants politiques, de guérilleros de l'ex-Alliance Touareg Niger-Mali (ATNM), de Touaregs qui ont fui le Mali après les rébellions des années 1990 et s’étaient engagés dans l’armée libyenne sous le régime de Mouammar Kadhafi et qui ont regagné le Mali à sa chute ont aussi rejoint le MNLA.

Afin de les aider dans la Libération de l'Azawad, une ancienne figure des rébellions touaregues maliennes des années 90, Iyad ag Ghali, créé un mouvement islamsiste nommé Ansar Dine. Il combat auprès des rebelles touaregs contre l’armée malienne dans le nord-est du Mali. Toutefois cette aide est pernicieuse car elle implique l'application de la charia au Mali, ce que les membres originaux de la MLNA ne veulent pas.

Un millier d'hommes déployés fin décembre 2011 sont sous leurs ordres. Ils ont le soutien de milices arabes et touarègues ralliées aux autorités maliennes. L'armée est équipée de 4x4, de blindés et d'importants équipements dont deux hélicoptères de combat entretenus et pilotés, pour certains, par des Ukrainiens. Ils ont aussi des avions de reconnaissance. Les États-Unis fournissent un léger soutien logistique aux forces armées et à la population civile. Certains militaires maliens touaregs ont déserté et ont traversé pour rejoindre le MNLA, comme le lieutenant-colonel Mbarek Ag Akly, le colonel Iba Ag Moussa ou le colonel Hassan Ag Mehdi, haut fonctionnaire au ministère malien de la Défense.


Il y a un an presque jour pour jour, des combattants de la MNLA attaquent les troupes de l'armée malienne à Ménaka dans le nord du Mali. Les rebelles reprennent la ville d'Aguel'hoc quelques jours plus tard et les éxécutions opérées contre la population est la méthode exacte des terroristes d'Al-Qaïda. On nie rapidement l'implication de ceux-ci malgré tous ce qui prouve le contraire sur place.
Les combats sont sans relâche et bientôt plusieurs factions entrent en conflit les uns avec les autres. Des trafiquants de drogues se mêlent à tout ça. Des avions des États-Unis sont aperçus à ravitailler la MLNA mais l'Ansar Dine, toujours très fortement soupçonnée d'avoir des ramifications d'Al-Qaïda en profite aussi. Les relations entre le MLNA et l'Ansar Dine islamiste est très ambigüe.

Dans la nuit du 21 au 22 mars, un coup d'état militaire renverse le gouvernement. Les colonels de l’armée malienne et leurs hommes désertent et rejoignent le MNLA. Fin mars, Ansar Dine prend le contrôle de la ville de Kidal. Les forces gouvernementales se replient à Gao. On affirme avec assurance que des élèments d'Al-Qaïda étaient du combat. Le MLNA s'empare de Gao le lendemain.
En Avril on prend Tombouctou sans trop d'effusion de sang mais en pillant tout, banque, commerces, résidences privées. On saccage des bars et des hôtels en criant que "Dieu n'aime pas l'alcool".

Amnistie Internationale dénonce les excations commises mais le MLNA déclare, en voulant se démarquer une nouvelle fois d’Ansar Dine, que le MLNA a pour objectif la constitution d'un Azawad indépendant et démocratique, distinct de l'État malien. De plus, l’État azawadien qu'envisage le MNLA sera laïc. Nous garantissons une liberté de culte totale à tout citoyen azawadien.


Le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (le MUJAO) est maintenant le nouvel opposant. On tente d'organiser des élections localement mais les candidats sont tour à tour assassinés. Ce groupe est composé de dissidents d'Ansar Dine et d'Al-Qaïda.


Le gouvernement du Burkina Faso a affirmé accueillir environ 10 000 maliens dont soixante-douze militaires et paramilitaires fuyant les combats dans le nord du Mali. 18 000 d'entre eux se trouvent aussi en Mauritanie.

Le Canada a souligné la semaine dernière ne pas vouloir intervernir militairement dans ce foutoir, qui, il y a un an et demi à peine était un modèle de démocratie africaine.
La France a tenté une manoeuvre anti-rebelle avant-hier qui a fait patate.
Le Mali a les blues.