François, Ségolène, Olivier, Jack, et le pouvoir de nomination.

Publié le 12 janvier 2013 par Delavoge
Le Président de la République a dans ses attributions le pouvoir de nommer des personnalités à divers postes de responsabilité sans qu’aucune condition ne soit exigée. Certains présidents, dont Nicolas SARKOZY notamment, ont usé de ce pouvoir discrétionnaire non pas forcément dans l’intérêt du poste, mais plutôt pour se créer des obligés, comportement vilipendé à l’époque par le chef de l’opposition François HOLLANDE. Ce dernier étant devenu calife à la place du calife, il se retrouve face aux mêmes contraintes et sollicitations que son prédécesseur.
Afin de consoler Ségolène ROYAL, il lui avait proposé la présidence de l’Institut du Monde Arabe, alors que le seul rapport entre la présidente de la Région Poitou-Charentes et le monde arabe est d’avoir le siège de sa région à Poitiers. Heureusement pour l’Institut du Monde Arabe, Madame ROYAL a refusé ce lot de consolation, rêvant d’un futur ministère….
Cette institution malheureusement n’est pas à l’abri, puisqu’il semblerait que Jack LANG, ancien ministre, ancien parlementaire, ancien tout…. Soit prochainement nommé à ce poste. Monsieur HOLLANDE s’honorerait de confier cette mission à une personnalité plus idoine et, surtout, plus jeune, et de laisser Monsieur LANG profiter sagement de ses retraites de tout…
Olivier SCHRAMECK vient d’être quant à lui nommé président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, et cette nomination a été critiquée par nombre de personnalités, surtout de droite, arguant du fait qu’il a été directeur de cabinet du premier ministre Lionel JOSPIN de 1997 à 2002. Il se trouve que Monsieur SCHRAMECK, de par sa formation et les diverses responsabilités qu’il a exercées tout au long de sa carrière est tout-à-fait apte à occuper la présidence où vient de le nommer François HOLLANDE. Avoir servi un ancien premier ministre, du même bord que l’actuel président l’aurait-il frappé d’infamie ? Non, certainement pas. Et on ne peut reprocher au président de faire bénéficier de son pouvoir discrétionnaire de nomination à ses amis dans la mesure où ceux-ci sont EGALEMENT compétents et aptes à remplir les fonctions auxquelles il les nomme. Il est vrai que son prédécesseur avait parfois tendance à accorder ces faveurs à des adversaires politiques, mais c’était un comportement machiavélique pour créer la zizanie dans leur camp.
Alors, Monsieur le Président, usez de votre pouvoir de nomination, mais n’en abusez pas et, surtout, pour le bien de toutes ces institutions, n’oubliez pas que vous devez confier des charges à des personnes, et non, par ce biais, les récompenser pour services rendus ou fauteuils libérés.