En fait on avait roulé presque d’une traite depuis Paris, les villes avaient défilé à toute berzingue et s’étaient enfiuies dans le rétroviseur, Montpellier, Valence, Gibraltar, Fès, Oujda, Béchar, et le désert, avec le rien, et la chaleur écrasante du mois d’Août. On avait suivi la piste du Tanezrouft, qui longe la Mauritanie, jonchée ça et là de carcasses désossées de voitures définitivement ensablées et grillées par le soleil. Puis on était entré au Mali, où il avait plu. la piste était devenue de boue, mais c’était si beau, tout était en fleur, les quelques gouttes de cette pluie rarissime faisait éclater la nature. Mais la chaleur était toujours aussi écrasante. On est arrivé à Gao en fin d’après midi, complétement cuits, on a garé la voiture devant l’Hotel Atlantide où nous avons tout de suite été reconnus et accueillis à bras ouverts. Mario faisait sans cesse la route. La fraicheur des grandes pièces, une douche bienfaitrice et nous nous étions retrouvés au bar où on appris que le soir même Le Super Biton jouait en ville. Nous avons diné dans la grande salle à mangé de l’Hotel, un délicieux Capitaine péché dans le fleuve. Tout semblait merveilleux après 15 jours de conserves et de boissons chaudes. L’hotel Atlantide était le paradis. Nous sommes allé au concert et nous avons repris la route le long du Niger pour rejoindre Lomé où nous étions attendus une semiane plus tard. Le Mali et l’hotel Atlantide me manquent. Heureusement le soir, quelquefois, j’écoute le Super Biton, et je me souviens de la nuit chaude de Gao de 87.