Depuis que je travaille, je suis soumis à un bombardement
incessant de modes de management. Mon premier employeur, dont c’était la
passion, les consultants, dont c’est le métier, et aussi MBA, Bulle Internet… J’ai
fini par être immunisé. Si bien que la dernière mode du Big data rebondit sur
mon indifférence depuis pas mal de temps.Mais ai-je raison ?
Au delà du phénomène réseau social, j’ai fini par me
demander si Big data n’ambitionne pas de mettre
des capteurs partout, en particulier sur nous. Cela ne permettrait-il pas
de prévenir plutôt que guérir ? Par exemple éviter une attaque cardiaque ?
Encore faut-il pouvoir interpréter le flux de données.
Surtout, ce qui m’inquiète, est que cela ne fait que renforcer une tendance fâcheuse.
Les médecins, notamment, ne savent plus rien faire, sinon demander des examens
et prescrire suivant une procédure. Plus d’expérience, plus d’apprentissage,
plus de responsabilité. Les données et les ordinateurs peuvent-ils remplacer
les capacités exceptionnelles de l’homme ? Big data ne serait-il pas, plus
généralement, une tentative (folle ?) de liquider l’homme ?