Que sera-ce
quand les mains
tomberont des poèmes
quand à d’autres montagnes
je boirai l’eau sèche
ce devrait être indifférent
mais ce n’est pas
que deviendront les vers
quand la respiration s’en ira
et la merci du destin
sera rejetée
abandonnerai-je ma table
pour descendre dans la vallée
où retentit
un nouveau rire
sous la sombre forêt
***
Zbigniew Herbert (1924-1998) – Inscription (Napis, 1969) – Traduit du polonais par Jacques Burko