« Alors j'ai arrêté de demander pardon. Maintenant j'attends des excuses. »
Son fils, sa bataille.
Ce n'est pas le handicap qui définit Noé même si celui-ci fait partie intégrante de sa personnalité. Voilà ce qui m'a le plus touché dans cette lecture.
L'auteure aborde des sujets vastes dans ce texte court, qui semble avoir été écrit d'un seul souffle. L'amour inconditionnel, celui que l'on sent au fond de ses tripes, qui grandit, qui nourrit, qui inspire et donne des ailes. Les barrières, les écueils, les ennemis naturels ou conditionnés par une société du lisse qui refuse les aspérités. Un monde qui pousse à la perfection, au toujours mieux, à l'encore plus.
La force Sandra Kollender semble immense. Pourtant, l'auteure ose montrer les fissures, la colère, le dénuement. Le ton est pudique, acidulé, tendre, insolent. Alors oui, le texte aurait gagné en puissance avec un peu moins d'auto-dérision. L'humour peut aussi être une façade, une protection.
Qu'importe ! Les mots sont sortis, dans l'urgence. La tête à Toto est un texte incisif, percutant, légitime. Il résonnera auprès de nombreux parents d'enfants dits différents. Un chant d'amour tout simplement.
Extrait
« Et puis, un jour, bizarrement, on a eu du bol. C'était sûrement le bol de quelqu'un d'autre, mais je m'en fichais éperdument. Si ça peut faire avancer Noé je veux bien retirer le pain de la bouche d'un Somalien. »
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