Le billet mobile diminue les coûts, donne une meilleure qualité de service, augmente les recettes et améliore la relation client: alors pourquoi l’utilise-t-on si peu ?
Que celui qui s'est déjà retrouvé dans la situation suivante lève la main! Vous vous apprêtez à vous rendre à un évènement, il vous faut imprimer votre billet. Évidemment à la dernière minute. La cartouche d'encre est à sec. Une situation assez typique, qui est déjà arrivé à beaucoup d’entre nous.
Le principe du billet mobile (m-ticket) est simple: après le paiement en ligne, le client reçoit un SMS avec le lien, permettant de télécharger un code-barres qui sera ensuite scanné à l’entrée de l’établissement. Facile! Pourtant, une barrière subsiste et empêche les mobinautes de l’utiliser au quotidien.
Eddie Aubin de l'agence Besoinded a réalisé une méticuleuse étude sur l’évolution des marchés de la billetterie en France, et nous éclaire sur les raisons possibles de cette réticence :
« La vente physique est appelée à perdurer mais dans une proportion bien moindre qu’aujourd’hui. Certains producteurs estiment déjà la part de l’e-ticket à 40 % de leurs ventes, 70% des ventes de billets se feront en ligne dans les salles de musiques actuelles (smac) à l’horizon 2015. A la différence de l’aérien et de la SNCF, le milieu évènementiel utilise encore très peu le « m-ticket. »
Malgré tous les avantages du billet sur téléphone portable, il semble que «le simple scan» a déjà des concurrents.
Selon lui : « les yeux sont déjà tournés vers de nouveaux venus tels que les systèmes RFID (Radio Frequency Identification) ou NFC (Near Field Communication)».
Nicolas Zeitoun, responsable commercial et marketing de Digitick se montre un peu plus optimiste, en ce qui concerne la billetterie mobile : « C’est une pratique qui est assez répandue aujourd’hui. Les consommateurs se retrouvent de plus en plus devant les salles, et commandent directement leurs places de leur mobile.».
La révolution est en marche. En France, nombre d'entreprises ont acquis le système de code-barres sur mobile pour l’accès à leurs services. Les entreprises de transport, tels qu’Air France ou la SNCF s’y sont mises. Pour les amateurs de ciné, Gaumont Pathé et Allociné ont choisi, eux aussi depuis longtemps cette solution pour éviter à leurs clients la file d’attente.
Si la France n’est pas si mal placée en matière de billetterie mobile, il reste une grande marge de progression. Je dirais que le problème est l'ignorance des gens, quant à l'existence d'un tel service. Ou peut-être, dans la pratique se sentent-ils plus rassurés avec un «vrai» billet à la main. L’utilisation de ce type de service devrait croître avec le temps au fur et à mesure que « grandiront » les consommateurs.