Apophis photographié le 6-7 janvier 2013 par le télescope spatial Herschel
Potentiellement dangereux, l’astéroïde Apophis ne représente plus une menace pour son passage de 2036, selon de récents calculs de son orbite.
A l’occasion du passage à environ 14,4 millions de km de la Terre, le 9 janvier 2013, de l’astéroïde Apophis, plusieurs chercheurs ont pointé leurs radiotélescopes et radars sur cette cible mouvante encore mal caractérisée. Découvert en 2004, cet astéroïde reçut très vite (en partie à cause des médias) une mauvaise réputation. Les calculs initiaux évaluaient en effet à 2,7 % les risques d’une collision avec notre planète le vendredi 13 avril 2029. Il n’en faillait pas plus pour y voir un astéroïde-tueur capable de nous anéantir. Outre le 21 décembre 2012, la prochaine date de la “fin du monde” était déjà connue ! Puis, après correction, ce serait plutôt le 13 avril (aussi !) 2036, avec toutefois des risques d’impact beaucoup plus faibles. Finalement, les dernières estimations — plus solides encore que les précédentes, appuyées par les observations affinées de ces derniers jours — excluent une collision avec la Terre à ces dates-là. En 2036, les risques ne sont plus que d’un sur un million ! Ouf !
Observé il y a quelques jours avec le télescope spatial Herschel (voir article “Nouvelles données sur l’astéroïde Apophis”), la taille d’Apophis vient d’être revue à la hausse : 325 m. (+ ou – 15 m.) plutôt que 270 m. (+ ou – 60 m.). appartenant à la famille des astéroïdes géocroiseurs, il n’est pas le plus gros.
La visite d’Apophis du 13 avril 2029 devrait figurer dans les annales. Ce jour-là, ce gros caillou sombre survolera notre surface à seulement 31 300 km de distance, selon les derniers calculs. Soit moins que l’orbite géostationnaire (35 786 km). Les astronomes rappellent que l’astéroïde 2012 DA14, de taille plus modeste (environ 40 m.), devrait nous frôler à une distance moindre le 15 février prochain, à quelques 34 500 km, sans nous inquiéter.
Source : NASA/JPL.
Crédit photo : Pic du Midi (vidéo) et ESA/Herchel.