Le printemps arabe emplit, emplira nos médias. C'est sain, c'est souhaitable pour la démocratie dans le monde. Le printemps arabe...je ne m'attarderai peu sur ce moment de l'histoire qui concerne essentiellement le Maghreb.
Quelques connaissances du monde oriental par mes lectures, leur confrontation à un questionnement géopolitique , mes discussions avec des amis d'origine arabe donnent à ces événements de Tunisie, d' Égypte, de Libye un éclairage et une certaine compréhension.
Cependant je ne peux, par souvenirs ou associations d’idées ne pas m'empêcher de penser à l'Iran.... Au printemps persan !
Tiens, d'ailleurs un ami, un F.°. persan en maçonnerie, dernièrement me disait que j'étais un collectionneur de persans
. Il y avait avant 1978 une tradition maçonnique en Iran. Ainsi les temples maçonniques étaient appelés "les maisons de l'éveil " et l'élite intellectuelle était souvent liée à cette société de pensée.Les aléas de la vie m'ont fait permis de rencontrer des Iraniens en exil ou touristes de Téhéran venant séjourner en Provence et au travers de ces personnes de découvrir une parcelle de la culture persane, la poésie , bien sûr , originaire du pays du jeu d'échecs.
Omar KhayyamCette caravane de la vie, qu'étrangement elle passe,
Saisis donc l'instant dans le plaisir qui passe.
La géopolitique aidant, de réfléchir et de comprendre selon mes possibilités au delà bien évidemment des images et des idées reçues sur le pays des ayatollahs. Moyen-Orient, Iran, Israël... Vaste domaine de la pensée géopolitique et économique.
Dans une interview sur une chaîne TV5 Monde, Leïli Anvar Chenderoff, maître de conférence en littérature persane, chroniqueuse au Monde des religions, nous parle de la révolution iranienne et de la place des femmes en Iran, société contradictoire pour ne pas dire schizophrène.
En juin 2009, de grandes manifestations de la jeunesse, née après la révolution iranienne avaient lieue à Téhéran. Le courage, la force la jeunesse y est extraordinaire quand on sait la férocité de la répression.
Couleur verte, couleur de l'espoir.Je me souviens d'une ballade dans le Toulourenc avec des amis iraniens. Firouzeh, une amie ne pouvait pas comprendre ce port du voile."Celles qui vivent sous le joug de la dictature des mollahs peuvent me comprendre"
Quoi de plus émouvant d'entendre ce chant de Joan Baez en persan, espoir universel, chanté par des femmes.
Découvrez la police iranienne de la pudeur en action dans les rues de Téhéran. Entre recommandations et interdictions, les agents de cette police spéciale s'en prennent à toutes celles qui ne répondent pas aux règles islamiques de pudeur, parfois avec violence.
Une société contradictoire où il n'est pas rare de voir sur la table familiale lors de réunions de famille, alcool dans des bouteilles anodines !
On ne peut rien, on ne pourra rien contre la liberté ! Quelle soit philosophique, politique... vestimentaire ou autre.Mais à quel prix ?
Trois années après ces grandioses manifestions, peut on espérer une situation de paix en Iran ?
Reverrons -nous des victimes de la répression comme La jeune Neda Soltani tuée dans la rue.
Depuis des années , je suis invité en Iran par des amis. La vie a fait que je n'ai pu m'y rendre. Mon passeport marqué du dernier tampon de l'aéroport de Tel Aviv m'aurait peut être posé quelques soucis
Que nous réservera 2013 sur le devenir de cette région où se mêlent manne pétrolière, puissance nucléaire, intérêt géopolitiques, soubresauts sociaux et politiques ?
Patrick SARTINILecteur du Monde et citoyen de Pernes les fontaines
http://rhodesian84.blog.lemonde.fr/