« Il n'y a aucune raison pour une femme de cesser d'utiliser sa contraception ». C'est en substance, le message passé par l'Agence européenne des médicaments (EMA) qui, face aux nombreuses publications dans les médias sur les contraceptifs combinés et leur risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), publie, au 11 janvier une mise à jour sur ces contraceptifs.
Il est bien établi, explique l'EMA, que les contraceptifs combinés comportent un risque très rare de caillots de sang, et que ce risque varie selon les types de contraceptifs combinés. Mais, rassure l'Agence européenne, ces produits sont surveillés constamment et rigoureusement. Aucun nouvel élément de preuve n'est intervenu qui indiquerait un quelconque changement du profil d'innocuité connu de tous les contraceptifs combinés commercialisés aujourd'hui. Par conséquent, il n'y a aucune raison pour une femme de cesser d'utiliser sa contraception.
L'EMA rappelle la surveillance exercée par le réseau européen de régulation et alimenté par les données de chaque État membre et, à ce jour, aucune nouvelle donnée ne lui a été transmise en ce qui concerne la maladie thromboembolique veineuse associé aux contraceptifs combinés.
En France aussi, le débat bat son plein sur les pilules de 3è génération. En particulier, la Fédération des Médecins de France vient de demander le retrait pur et simple de leur AMM, considérant que si le risque accru de thromboembolie veineuse (TEV) est acté, leur déremboursement n'est pas suffisant. Car, face au risque accru et aux premières plaintes déposées en France par des utilisatrices de ces contraceptifs, la Ministre de la Santé, Marisol Touraine a pris la décision de mettre fin au remboursement des pilules contraceptives de 3ème génération dès le 31 mars 2013 au lieu de fin septembre 2013 et a demandé la prescription de ces pilules en seconde intention. Une mesure jugée insuffisante par une partie du corps médical.
Source: European Medicines Agency update on combined contraceptives