Depuis plus de quatre ans, pas mal de politiciens se sont agrippés à trouver le salut ailleurs que dans leur propre sérail. A croire que courir après des chimères ne leurs font pas peur. Les appels du pied vers la FFKM, Conseil œcuménique de Madagascar, se sont fait de plus en plus pressants de la part de certaines entités afin « d’intercéder » dans la résolution de « la » crise malagasy. Le comble c’est que même parmi la population, il y en a qui croient que « l’entité » FFKM restera encore comme un gage de salut, un salut ultime pour d’improbable médiation de la dernière chance. Il serait futile de croire qu’un dialogue facilité par le FFKM entre les 4 chefs de file pourrait encore résoudre définitivement la crise politique malagasy. Un scénario que bon nombre d’observateurs estimaient pouvoir réussir un temps mais qui se heurte à grand mur: la dénommée FFKM l’ombre d’elle-même, moribonde pour ne pas dire fini! Comment peut-il en être autrement avec les prises à parties des débuts de la crise ? Beaucoup en aurait viré leur cuti ! La représentativité effective de la FFKM pour la communauté chrétienne à Madagascar s’est effritée comme peau de chagrin, comment peut-il en être autrement actuellement ? Les proportions ont sensiblement évoluées en défaveur de l’ensemble FFKM en matière d’ouailles, la mettant en position minoritaire sur l’ensemble de la population chrétienne de la Grande île. Pas étonnant que côté notoriété et légitimité, ce n’est plus ce que c’était! Il faut croire qu’en ce début d’année 2013, la FFKM n’aura son salut qu’en élargissant et acceptant en son sein d’autres courants, d’autres églises que les « quatre » ont toujours considéré comme « déviant », voire « antéchrist » !
Les quatre grandes églises regroupées au sein du FFKM ont certes joué des rôles importants dans la vie sociopolitique par le passé mais maintenant elles ont fait leur temps. Avec les positions indécises actuelles des hommes d’église, l’estime de la population envers cette entité est descendue au plus bas. D’autant que des ombres, et des voix, du passé ont ressurgi et se font de plus en plus présentes dans le quotidien, la notoriété des « Ampanjaka, Tangalamena et autres Andriana », prennent de plus en plus d’importance, allez savoir pourquoi, ils ont commencé à donner de la voix n’hésitant pas à montrer leurs inquiétudes quant à l’avenir du pays, accusant même, à tort ou à raison, les « déviants ». Au moins on se rend à l’évidence : la Grande île n’est pas chrétienne à 100%, et au risque de choquer, il faut bien reconnaitre que la proportion est de moitié chrétiens et moitié non-chrétiens pour globaliser. En fait l’influence chrétienne se fait surtout sentir dans les grandes villes et leurs alentours. Hors des grandes agglomérations, l’influence et l’autorité des chefs traditionnels sont largement acquises. Le poids de la tradition vaut encore son pesant d’or dans certaines contrées, et en cette période de mutisme caractérisé de la FFKM, faire appel à elle serait un non-sens, la légitime majorité n’étant plus acquise.