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"Les procès de civils devant des tribunaux militaires sont fondamentalement iniques et il est temps pour les autorités égyptiennes d’y mettre fin. Il est particulièrement inquiétant qu’un journaliste risque semble-t-il d’être jugé de manière inique par un tribunal militaire simplement pour avoir fait son travail. Les poursuites engagées contre Mohamed Sabry doivent être immédiatement abandonnées", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
L’article 198 de la nouvelle constitution égyptienne, qui a été approuvée par référendum le mois dernier, autorise les procès de civils devant des tribunaux militaires. Cet article a été ajouté au projet de nouvelle constitution, à la demande insistante du représentant de l’armée au sein de l’Assemblée constituante alors que celle-ci apportait les dernières touches au texte.
Sous le régime militaire en place de février 2011 à juin 2012, soit pendant 17 mois, plus de 12.000 civils ont fait l’objet de procès iniques devant des tribunaux militaires. Mohamed Sabry serait le premier civil à avoir été arrêté et à comparaître devant un tribunal militaire depuis l’adoption de la constitution fin décembre. L’Égypte est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit à un procès équitable.
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