Il était une fois un matin… suivi de plusieurs, parce que dans ces cas là, ils ont la fâcheuse tendance à se succéder et à se ressembler, où vous vous sentez le QI d’une huitre, l’allant d’une couleuvre et la tonicité du mou de veau.
Envisager de se lever relève de l’épreuve et mettre un pas devant l’autre jusqu’à midi ressemble aux sept travaux d’Hercule. Dans ces cas là, inutile de formuler l’incantation devant son miroir même pas magique « miroir, miroir, dis moi qui a la plus la sale gueule ?« . La réponse est là, sous vos yeux… cernés, c’est clair, vous avez la mine défaite.
On peut tenter un maquillage discret ou une opération plâtrage en règle, rien n’y fait ! Même si vous pensez qu’avec un peu de rose aux joues, de rouge corail et d’application de rimel bleu, ça ne se verra pas trop, le pire reste à venir, il va falloir affronter… les autres.
L’arrivée en milieu, dit social, peut tourner au calvaire matinal, ça ne fera que le deuxième après le coup du miroir.
Plusieurs cas de figure :
Cas n°1
Le collègue qui vous dit à peine bonjour, sans vous regarder, d’habitude ça vous agace, pour une fois la situation vous convient.
Cas n°2
Le collègue qui vous lance :
- bonjour, ça va ?
mais qui n’attend pas de réponse et qui, en plus, s’en fout. Il serait bien embêté si vous lui répondiez « non, ma famille vient de se faire assassiner sous mes yeux par un tueur en série qu’on n’a pas retrouvé et qui m’a violée toute la nuit« . Essayez vous verrez, il réfléchira à deux fois avant de vous poser la question ou alors pour une fois la réponse l’intéressera vraiment (surtout les détails croustillants, cochon, va !).
Cas n°3
Le collègue qui, au moins, vous regarde mais n’a pas pris psychologie en option :
- ho, là, là, ben t’en as une sale gueule mine !
En général celui-là non plus, la réponse ne l’intéresse pas, juste ce qu’il veut, c’est se venger de sa tête de tous les jours. Répondez « in peto » : oui, mais moi ça passera ! Et toc !
Cas n°4
Le collègue amical :
- Ben qu’est-ce qui ne va pas ce matin, t’es pas dans ton assiette ?
Là vous avez une oreille attentive sur laquelle vous pouvez déverser vos malheurs : le QI, le mou de veau, la couleuvre, le coup du miroir et la cause de tout ça. A défaut de vous refaire une santé, un teint de bébé ou d’arranger vos malheurs voilà qui vous soulage, merci à ceux là.
Cas n°5
L’inattendu, le collègue ni compatissant, ni désagréable, ni curieux d’avoir les détails de votre viol (voir ci-dessus), discret mais attentif :
- Et bien mignonne, il faut te reposer, j’ai tellement de peine pour toi que j’ai envie de te faire un câlin » .
Si vraiment vous vous êtes fait violer, vous avez le droit de fondre en larmes. Si ce n’est pas aussi grave, je peux vous assurer que ça vous donne des ailes et vous rend le sourire.
Il doit y en avoir d’autres, n’hésitez pas à vous épancher, cas n° 6, c’est à vous…
PS : Je dis « le » mais cela vaut pour les deux sexes. Je précise que ces cas sont le fruit de ma longue mon expérience et ne sont pas forcément actuels, ni ne reflètent la réalité. Toute relation avec des faits ou des personnes connus seraient le pur fruit du hasard.
Salut les collègues, ça va vous ce matin ?
En attendant, voilà une tarte réconfortante et vite faite, quant on a envie de rien.
POUR UNE TARTE EXPRESSE
Eplucher et couper en rondelles fines
- 3 ou 4 petites courgettes
Dérouler dans un moule tapissé de papier cuisson
- 1 pâte feuilletée
Dans un bol, faire fondre au micro-ondes
- 150 g de fourme d’ambert (ou de bleu), ajouter
- 20 cl de crème liquide légère, mélanger avec :
- 3 oeufs battus
- 1 bonne pincée de Shishimi ou autres épices
Piquer la pâte, faire couler le mélange de fromage et de crème, donner un tour de moulin aux 5 poivres, disposer les courgettes.
Enfourner à four chaud 180°, cuire 35 mn (env), puis 200°, 10 mn de plus.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble