Alors que 860 millions de personnes sont victimes de malnutrition, et que la fin du siècle comptera 2,5 milliards de bouches à nourrir supplémentaires, la moitié des denrées alimentaires produites dans le monde est aujourd’hui gaspillée. C’est la triste conclusion du rapport Global Food ; Waste Not, Want Not publié jeudi 10 janvier par l’Institution of Mechanical Engineers (IME), l’organisation britannique des ingénieurs en génie mécanique. (source)
Dès qu’on évoque le concept de décroissance, ceux qui n’en ont jamais analysé les principes fondamentaux, ce qui ne les empêche pourtant nullement de se montrer encore plus péremptoires, réagissent aussitôt par l’argument du retour à la bougie. Or, comme le démontre très clairement cette information, il ne s’agit pas toujours de produire moins, mais mieux. Face à ce phénomène, je considère en effet que la logique de la décroissance est l’une des clés qui permettrait de mieux répartir la production de nourriture pour éradiquer la fin dans le monde. Très clairement, c’est techniquement possible. Mais quid de la volonté politique ?
Tant qu’on persistera à prendre ceux qui adhèrent à une pensée économique et sociale alternative pour de doux rêveurs qui ne comprennent rien à la société d’ aujourd’hui (alors qu’ils en analysent peut-être encore plus finement que d’autres les principaux déterminants), nous ne parviendrons pas à grand chose de bon… ni de juste.
Oui, un autre monde est possible, qui ne jette pas son argent par les fenêtres et sa nourriture dans les poubelles des pays (trop) riches… Et si on arrêtait de se regarder le nombril ?