NEO-FOLK / ROCK - Le dernier né du groupe de Denver, Colorado est un album studio lourd, noir et musicalement brillant, mais trop biblique à mon goût.
Sorti en septembre 2012 et produit par Alexander Hacke, THE LAUGHING STALK est le sixième album studio du projet alternatif de David Eugene Edwards (DEE), devenu son cheval de bataille depuis la dissolution de son ancien groupe 16 Horsepower. Entretemps, Wovenhand a également subi un changement de lignes important, puisque seuls Edwards et son batteur Ordi Garrison restent du lineup original. Il en résulte que "The Laughing Stalk" est un album nettement plus lourd que ses prédécesseurs.
Musicalement, ce nouvel opus est un mélange lourd de rock noir torturé, avec des influences folk, amérindiennes et traditionnelles. Certains titres brillent par la qualité des riffs, tels que "Long Horn" ou "Coup Stick", alors que d'autres, plus lents, deviennent un peu plus introspectifs ("In The Temple", "Maize"). Le piano de "Maize", la guitare western de "Glistening Black" et les riffs de "Long Horn" méritent une mention spéciale.
"Laughing Stalk"? ça rigole pas trop…
Par contre, et au vu des autres chroniques, je suis seul à le penser, DEE me gave franchement avec ses références bibliques incessantes. J'apprécie des paroles recherchées autant qu'un autre, mais là Wovenhand exagère, en reproduisant dans chaque chanson sous fond rock l'intégrale de l'ancien testament! Dans "Coup Stick", on pourrait croire que Wovenhand s'est emparé de la guest-liste de St. Pierre au paradis… Je comprends que DEE soit un fervent chrétien dont l'inspiration émane de sa foi, mais ce serait une idée qu'il élargisse ses influences textuelles à l'avenir.
En gros, THE LAUGHING STALK est un superbe album à écouter, mais Wovenhand est trop étroitement inspiré à mon goût pour que je puisse réellement les apprécier.