Ce soir à 22h15, France 2 proposera un nouveau numéro du magazine « Complément d’enquête ». Présentée par Benoît Duquesne, l’émission aura pour thème: « Logement: la bataille des classes moyennes ».
Comment se loger à Paris ? C’est le cauchemar des classes moyennes. Au fil des ans et de la spéculation immobilière, Paris est devenue l’une des capitales les plus chères au monde: plus de 8500 euros le m2 dans l’ancien, jusqu’à 21000 euros dans certains arrondissements parisiens, comme à Saint Germain des Prés…. Dans ces conditions certains sont prêts à accepter n’importe quoi pour se loger: un cave aménagée dans un hôtel particulier du 16e; une ancienne clinique réaménagée sommairement en logement, ou encore une cohabitation forcée à 4 dans une chambre de bonne. Profitant de la pénurie, certains ont fait de la gestion de ce marché de l’immobilier de crise, un métier… Nous avons visité ces « logements » hors de prix. Nous avons pu rencontrer l’un de ces « profiteurs de crise ».
Pour éviter la fracture entre le Paris des riches et le Paris des pauvres, Bertrand Delanoë a lancé une politique de mixité sociale: installer, dans des hlm, au coeur des beaux quartiers, des familles à revenus modestes… Nous avons pu le constater en suivant l’une de ces familles: l’expérience n’est pas toujours facile… Autre solution, brandie par la ministre du logement, Cécile Duflot: les réquisitions d’immeubles vides. La mesure a déjà été appliquée en 1995 et 2001. Près de 20 ans après, nous avons retrouvé les immeubles réquisitionnés à l’époque et avons pu interroger leurs occupants.
- HLM, des pauvres chez les riches: En 10 ans, 2001-2011, la Mairie de Paris a créé plus de 55000 logements sociaux, 1/4 du parc hlm de la ville. Les inégalités entre arrondissements chics (3,7% d’hlm dans le 16e) et arrondissements populaires (36% dans le 19e) sont criantes. Pour préserver la mixité sociale, la Mairie de Paris a décidé d’installer, dans des HLM.
- Les profiteurs de crise: Au coeur des quartiers chics, des familles de condition modeste… certaines auraient préféré rester dans un quartier populaire… Pour la première fois, nous avons suivi l’un de ces propriétaires d’immeubles dits « insalubres ». Il y a quelques semaines, la justice l’a condamné à plusieurs mois de prison avec sursis. Lui, dit qu’il n’a fait qu’aider de de pauvres gens à la rue…
- Réquisitions, la solution ? Alors que la ministre du logement lance une politique de réquisition des logements vides, nous avons décidé de revenir dans les immeubles réquisitionnés en 1995 par Jacques Chirac.Google+