Cette situation s'explique par plusieurs raisons: manque de chambres disponibles lors de la demande, incohérences sur le financement du séjour entre les cantons, manque de personnel pour prendre en charge les victimes gravement traumatisées.
A Berne, Bâle et Zurich, une femme sur deux cherchant protection a dû être refusée. Tant que la Confédération ne déclarera pas prioritaire la lutte contre les violences faite aux femmes, la situation pourra difficilement évoluer, explique la DAO dans un communiqué.
En 2007, 1032 femmes et 993 enfants ont été hébergés dans une maison d'accueil en Suisse. Selon un sondage mené auprès de 595 femmes concernées, un sixième d'entre elles ont été menacées par une arme à feu.
La violence subie dans une relation de couple reste la situation la plus fréquente: 75% des femmes ont ainsi cherché la protection d'une maison d'accueil alors qu'elles vivaient encore avec leur partenaire.
Les menaces subies pendant ou après une séparation sont souvent liées à la longueur excessive des procédures civiles et pénales, souligne encore la DAO.