HIVER
Si je me couche sur l’oreiller
De feuilles mortes et de brumes
Je me réveillerai tard demain
Peut-être dans un autre monde
Les membres encore engourdis
Par la vie qui se serait retirée
Les os transformés en ces vieilles racines
Qui se préparent à hiverner pour toujours
Comme dans une histoire d’amour
Hésitant entre la dureté des fossiles
Et la chair fragile en quête de clarté
Et de liberté.
Jean Botquin