Petite tempête à San Antonio

Les visages, coincés entre soulagement et déception, en disaient longs. Gregg Popovich n'a pas traîné en conférence de presse, plutôt agacé par la prestation bâclée de ses hommes, uniquement sauvée par le collectif approximatif des Lakers et deux-trois tours de passe-passe, signés Tony Parker ou Manu Ginobili.

"Notre attaque était en lambeaux" pestait Pop dans le San Antonio Express-News, "à tel que je ne savais plus qui était sur le terrain. Je n'ai pas reconnu cette équipe de basket.
Nous n'avons pas partagé le ballon comme nous aurions du le faire, on a pris de mauvais tirs, des tirs difficiles, il n'y avait aucun rythme... C'était vraiment dur de voir ça."

Manu Ginobili, héros de la soirée avec ce dernier tir à 3pts qui aura évité le pire aux Spurs, ne se cachait pas non plus.

"Il y a certains matchs où malgré la défaite, vous progressez. Les deux derniers matchs, nous avons régressé. Nous avons arrêté de jouer. Nous avons besoin de rythme cette saison, nous avons l'habitude de jouer vite et nous ne l'avons pas fait ce soir. Nous avons fait du un-contre-un au lieu de faire ce que nous savons faire de mieux : pénétrer, passer la balle."

Les Spurs se rendent désormais à Memphis vendredi pour tenter de retrouver un semblant de cohérence dans le jeu, et surtout mettre fin à une mauvaise série de 6 défaite lors des 8 derniers déplacements. Mais Ginobili prévient.

"Si on joue comme ça, nous n'avons aucune chance de gagner."

Si les symptômes et la gravité de la maladie ne sont pas les mêmes, les Lakers ne sont pas les seuls à être sur la brèche en ce moment.