FÊTE FATALE de William Katz

Editions Presse de la cité290 pages19,50 euros

Résumé :

Connaissez-vous vraiment la personne qui partage votre vie ?
Pour les quarante ans de Marty, son mari, Samantha décide de lui préparer en secret une fête. Elle se lance alors à la recherche de ses amis d'enfance et réalise avec stupeur que tout ce que son mari lui a raconté sur son passé semble n'avoir jamais existé. Perturbée, Samantha se sent de plus en plus en danger en compagnie de Marty. Qui est-il vraiment et quels terribles secrets tente-t-il de cacher ? Samantha tente, seule d'abord puis avec l'aide de la police, de résoudre l'énigme.

L'avis de Dup :
Prologue :Un tueur contemple sa sixième victime, ravi.L'inspecteur Spencer Cross-Wade la découvre, découragé. Ce tueur est une énigme pour lui.Puis vient le premier chapitre : New-York, novembre 198...William Katz nous fait découvrir une femme charmante, Samantha. Une Samantha très amoureuse de son mari Marty qu'elle connait maintenant depuis huit mois. Il va bientôt fêter ses quarante ans, le 5 décembre, et Samantha décide d'organiser une grosse soirée pour l'occasion, avec des surprises en pagaille. En cherchant à réunir le plus de monde ayant compté pour lui, elle va enquêter sur son passé.Et tandis que Samantha va aller de surprises en surprises, Marty lui va faire en catimini, entre deux rendez-vous professionnels de bien singulières courses...

Donc le lecteur se doute dès le début de qui est Marty, mais une question demeure : Pourquoi ?Et les pages défilent. Plus Samantha creuse, plus elle découvre le néant. Et plus on avance dans le livre et plus les obsessions de Marty sont bizarres. Ce n'est qu'au milieu du livre, lorsque William Katz fait intervenir Spencer et son enquête que l'on comprend. Si la rencontre entre Samantha et Spencer est un peu "capillotractée", la suite du roman se poursuit à toute vitesse, aidée par une écriture fluide. L'auteur nous précipite à toute vitesse vers la date fatidique de cette "fête fatale" annoncée. Samantha qui au début me semblait bien naïve, endosse avec stoïcisme le rôle de chèvre, d'appât consentant. Elle nous fait alors partager ses états d'âmes et son angoisse galopante avec brio.J'ai beaucoup moins accroché avec le personnage de Spencer, un brin trop caricatural. Le flic new-yorkais qui se la joue très lord anglais, trop froid, trop posé, même lorsqu'il annonce des horreurs à la jeune femme. On ne voit que son côté flic. C'est lui et son enquête, point.Le rythme de lecture est bien soutenu avec des chapitres courts, et le must de ce livre arrive avec une fin plus que surprenante. Comme j'aime ces fins à double détente ! C'est fini. Non, non, il reste un chapitre... Et ce dernier laisse sans voix, une grosse claque qu'on avait pas vu venir !!!Une lecture rapide et agréable, qui manque juste d'un peu de punch pour transformer ce polar en thriller. La recette n'existait peut-être pas encore ? Ce livre est une réédition, il a été écrit en 1984 et traduit en français pour la première fois en 86 ( info piochée chez mon ami Pierre Faverolle, spécialiste du genre ). Malgré ce côté un tantinet démodé, j'ai apprécié ma lecture et vous le conseille. C'est quand même LE grand classique de cet auteur prolifique !