Résultat, depuis le début de l’année 2013, les touristes ne peuvent plus payer par carte bancaire, l’argent liquide est redevenu le roi dans ce pays petit de 0,44 km2. Musée, souvenirs, supérettes, tout doit être payé par liquide. De quoi déplaire à tous les visiteurs qui viennent explorer le pays.
La Banque d’Italie avait prévu cette interdiction depuis un certain temps, puisque qu’au mois de décembre, la branche italienne de la Deutsche Bank s’était vue refuser l’autorisation d’installer des distributeurs automatiques de billets dans l’État Saint.
La Vatican : l’art de se voiler la face
Après cette décision, le Vatican a essayé de minimiser la situation en affirmant que c’était temporaire et que dans quelques jours, il sera possible de réutiliser la carte bancaire. Nous sommes le 10 janvier, et la situation est inchangée. Les dirigeants devaient faire une déclaration le 7 janvier sur les solutions qui pourraient être appliquées, mais, sans raison, elle n’a pas eu lieu. En attendant, les sites de tourismes du Vatican affiche simplement un message en anglais indiquant l’impossibilité de payer en carte bleue.
Les banques italiennes n’ont pas l’autorisation de travailler sur le territoire du Vatican. De ce fait, le gouvernement cherche activement une banque qui n’appartient pas à l’Union Européenne pour faire fonctionner les paiements électroniques à nouveau.
Blanchiment d’argent avec bénédiction
Depuis l’arrivée de Benoît XVI à la tête de l’Eglise catholique, des améliorations concernant le recyclage d’argent ont été faites, la législation du pays a été modifiée en ce sens. Néanmoins, ce n’est pas suffisant, la Cité du Vatican est loin de respecter les normes internationales, surtout en ce qui concerne la Banque du Vatican, appelée également l’Institut pour les œuvres de religion (IOR). Grâce à son statut spécial d’extraterritorialité, l’IOR ne voit pas pourquoi elle devrait s’aligner sur la juridiction italienne, et par conséquent, suit ses propres règles, d’où les nombres scandales dans lesquels elle a été impliquée.
M.H.