Isabel WOLFF – Les mésaventures de Minty Malone : 7+/10
Un bel exemple de Chick-Lit !!
On se reconnaît toutes dans Minty, cette fille gentille, bien trop gentille, qui dit toujours « oui », qui tente toujours de plaire, de faire plaisir, dans son travail comme dans sa vie privée - jusqu’à ce qu’elle tombe de haut et se retrouve tout au fond, découvrant enfin ce qu’elle a fait de sa vie en oubliant ses propres désirs !
L’intrigue est sympathique
Minty Malone est sur le point de dire « oui » à son fiancé, le sublime Dominic, un homme séduisant, qui réussit dans son travail.
Or, devant l’autel et près de trois cents invités, il lance un « non » lourd de sens, là où tous s’attendaient à l’entendre susurrer un « oui » enamouré.
Et voilà la pauvre Minty abandonnée par son fiancé devant l’autel, alors qu’elle a tout fait pour lui faire plaisir, et ce depuis des années. Elle surveille ses paroles, sa garde-robe, elle se concentre sur sa carrière, choisit les destinations de vacances pour qu’elles conviennent à Dominic. Bref, depuis des années Minty ne vit que pour son homme. Qui la laisse tomber, dans les conditions les plus humiliantes qu’on puisse imaginer.
Minty est anéantie, elle ne comprend pas ce qu’elle a pu faire de mal !
Pour se reconstruire, elle s’efforce de saisir son erreur, elle tente d’apprendre à dire non, mais ce n’est pas aussi simple ! D’autant plus que sa meilleure amie s’installe chez elle et concentre toute son attention sur elle, alors qu’au travail ses collègues se reposent entièrement sur ses compétences pour briller eux-mêmes.
Comment sortir de ce cercle infernal qu’est devenue la vie de la gentille Minty ?
Un livre qui détend et qui fait sourireLa lecture de ce roman fait tout simplement du bien. J’adore Minty, elle me ressemble ! A toujours vouloir faire plaisir elle s’oublie elle-même au point de ne plus savoir ce qu’elle veut.
Les personnages sont excellents !
Nous avons bien évidemment Minty, trop gentille, qui refuse de regarder son problème en face (elle ne cesse de se répéter que son fiance ne voulait que son bien en la reprenant …) puis Amber, sa meilleure amie, qui se croit également victime de sa gentillesse alors qu’elle est simplement nombriliste et envahissante. Amber se croit une excellente écrivaine et ne supporte pas la moindre critique au sujet de ses œuvres – alors qu’elle ne se prive pas lorsqu’elle parle de ses rivaux, même les plus talentueux.
Puis Dominic, bien évidemment, qu’on découvre de plus en plus sous les descriptions sans concession des amis de Minty.
Et les collègues de Minty ne sont pas en reste : elle travaille au cœur d’une petite station radio, et elle y est confrontée à tous les personnages possibles ! L’animatrice au défaut d’élocution qui n’a obtenu son poste qu’en raison de son lien de parenté avec l’un des grands actionnaires, puis la femme du plus grand sponsor qui met son grain de sel dans tous les sujets, les collègues qui profitent de la gentillesse de Minty et lui font préparer tous les sujets et, de fait, comptent sur Minty pour faire une partie de leur travail, son chef, humain mais qui a des problèmes personnels assez complexes.
Enfin, il y a Jack, un homme que Minty rencontre par hasard lors de son voyage « lune de miel » - qu’elle fera avec une amie au lieu de son fiancé … Un homme plein de qualités, mais Minty ne pense qu’à son Dominic …
Tout au long du livre, on rit, on se reconnaît, on apprécie les petites histoires annexes (particulièrement ceux qui se passent au boulot), et comme il se doit, de petites situations cocasses jalonnent ce roman de 527 pages (en livre de poche, édition Pocket – image d’illustration).
Sans jamais être caricatural, nous vivons avec ce roman aux côtés de Minty toutes les situations que nous souhaitons vivre en ouvrant un livre de ce type ; on sourit, on fronce les sourcils, on se tape le front du plat de la main, on secoue la tête, on s’essuie une petite larme.
Si vous aimez les livres « Chick-Lit », en voici un que vous pouvez acheter en toute tranquillité, il réunit humour, amour … et surtout « effet-miroir », tout ce que vous pouvez souhaiter, et la fin ne décevra aucune lectrice habituée au genre.