Lakhdar Brahimi
Depuis hier, avec une lâcheté abyssale, l’émissaire international Lakhdar Brahimi se confie aux médias, pour dire la même chose que l’Occident depuis 21 mois. Il avait pourtant bien commencé sa mission. Il avait été impartial mais, tout a basculer comme par enchantement. Sa contradiction se fait au niveau du plan de paix dit « déclaration de Genève », boudée et refusée par les terroristes et leurs alliés, que le régime syrien a toujours considéré comme celui qui apportera la paix. Pourquoi donc mettre sur la table la tête de Bachar al-Assad et n’avoir toujours pas, depuis sa nomination, condamné le terrorisme ? Mystère et boule de gomme. La vraie question en Syrie est, laisse-t-on ce pays tomber entre les mains des islamistes qui veulent appliquer la charia et si on abandonne les autres, chrétiens, chiites etc ? Le reste n’est que du verbiage vaseux entre « dictateur » et autres conneries…
Hier donc, Lakhdar Brahimi aurait qualifié de « sectaire » et « partial » le discours du président Bachar el-Assad, dans un entretien accordé hier à la chaîne britannique BBC. Si les propos qui lui sont prêtés sont exacts, il ne restera plus qu’il aille au Qatar réclamer des armes pour les terroristes. Parlant du discours prononcé par Bachar al-Assad récemment, il aurait dit que c’est « la répétition d’initiatives anciennes qui n’ont clairement pas marché (…) Ce qui a été dit cette fois-ci n’est vraiment pas différent », ajoutant: « Ce qu’il faut, c’est reconnaître qu’il y a un problème, un très très grave problème entre les Syriens, et que les Syriens doivent se parler pour le résoudre »
L’émissaire international Lakhdar Brahimi parle des Syriens. Mais, les « qui » constituent les combattants dits Syriens si ce n’est une multitude de mercenaires-terroristes étrangers. DE quel Syrie et de quel Syrien parle-t-il ? Pour lui encore, ce qui n’est pas inconnu par Bachar al-Assad, « En Syrie, comme ailleurs, nos peuples dans la région réclament un véritable changement, pas un changement cosmétique. Le temps des réformes généreusement accordées est révolu ».
Il poursuit dans une escroquerie intellectuelle : « Le peuple veut avoir son mot à dire sur la façon dont il est gouverné. En Syrie en particulier, ce que les gens disent c’est qu’une famille qui règne pendant 40 ans, c’est un peu trop long. Je pense que le président Assad pourrait prendre l’initiative de répondre aux aspirations de son peuple, plutôt que d’y résister », a-t-il poursuivi. Mais, sa conclusion est énorme, avec une falsification criarde alors que le plan de paix de Genève ne parle pas du président Assad. « Bachar al Assad ne fera pas partie d’un gouvernement de transition tel que recommandé par le plan de paix entériné par les grandes puissances l’an dernier. »
Ce qui est sûr, si le président Bachar al-Assad tombe par la volonté de l’Occident et rien d’autre, c’est que les islamistes ont gagné définitivement ce qu’on nomme abusivement « printemps arabe ». Le terrorisme international aura aussi gagné la partie…