Une nouvelle fois un immense merci à William B. pour les articles passionnants qu'il me fait découvrir totalement dans l'esprit de ce blog ...
Pour un scientifique très cartésien ( très cerceau gauche et donc très intelligent !) .. je trouve que cet Homme là .. utilise de plus en plus et avec beaucoup de réussite, son cerveau droit !!!
Même si cet article est bien sur très sérieux, très rationnel, avec des enquête chiffrées...
Merci biloute !!
Je vous propose l'introduction de cet article intitulé : "Qualité de vie et bien-être
vont souvent de pair".
par Marie-Hélène Amiel, Pascal Godefroy et Stéfan Lollivier,
L'ensemble de l'article est visible sur le site de Insee N° 1428 - JANVIER 2013
Les adultes vivant en France métropolitaine
déclarent en 2011 un
niveau moyen de satisfaction dans
la vie de 6,8 sur une échelle allant de 0 à
10.
Si 13 % d’entre eux estiment leur
bien-être à 9 ou 10, ils sont 7 % à le situer à
moins de 5 sur l’échelle de satisfaction.
Ce ne sont pas seulement les restrictions
monétaires, contraintes financières ou
faibles revenus, qui vont de pair avec une
moindre satisfaction.
Une enquête inédite
montre que d’autres aspects de la qualité
de vie, comme la faiblesse des liens
sociaux ou le stress dans la vie courante,
jouent autant, voire davantage que les
contraintes financières.
Viennent ensuite
les difficultés liées à la santé, au logement,
et à l’insécurité physique et économique.
Un environnement dégradé ne jouerait pas
sur le bien-être ressenti, de même que les
tensions perçues au sein de la société.
En
revanche, les actifs occupant un emploi et
en situation de mal-être au travail sont
également plus fréquemment ceux qui
déclarent une moindre satisfaction.
De nombreuses initiatives ont vu le jour en
France suite à la rédaction du rapport sur la
mesure du progrès économique et social (rapport
Stiglitz).
Parmi celles-ci une enquête spécifique a
été mise en place en 2011 afin d’appréhender
des aspects de la qualité de la vie mis en avant
par le rapport mais jusqu’ici peu abordés en
France.
Dans cette enquête, les adultes résidant
en France métropolitaine évaluent leur sentiment
de bien-être, c’est-à-dire leur degré de satisfaction
dans la vie mesuré sur une échelle de 0 à 10,
à un niveau moyen de 6,8 (encadrés 1 et 2).
Au sein de la population, les faiblement satisfaits
sont peu nombreux : ils sont seulement
7 % à attribuer à leur satisfaction dans la vie
une note inférieure à 5 (graphique).
Les habitants
de l’agglomération parisienne, et les adultes
vivant seuls ou uniquement avec des
mineurs, sont respectivement 9,8 % et 10,8 %
à exprimer un niveau de satisfaction aussi
faible.
Surtout, ils sont 22,5 % parmi les
personnes les plus modestes, situées dans le
premier décile de revenu fiscal .
À l’opposé, les personnes satisfaites de leur vie,
celles dont les notes sont supérieures à 8, sont
près de deux fois plus nombreuses, soit 13% de la
population adulte.
Elles sont proportionnellement
un peu plus nombreuses (15,5%) parmi les
personnes âgées de 65 ans ou plus.
Mais c’est
encore le revenu qui apparaît jouer le rôle le plus
significatif, avec 23,4% de personnes satisfaites
parmi celles appartenant à un ménage qui dispose
de hauts revenus (situés dans le dernier décile).
Isolement social, contraintes
financières et stress sont synonymes
d’un moindre bien-être
Pour mieux comprendre comment se forme le
bien-être ressenti, notion subjective, on étudie
avec cette enquête ses liens avec des déterminants,
généralement qualifiés d’objectifs, de la
qualité de la vie (santé, éducation, situation familiale,...)
(encadré 3). Cette recherche rejoint des
travaux actuellement conduits par l’OCDE sur un
ensemble de pays qui établissent que, en dehors
du revenu, l’état de santé, le fait de ne pas être au
chômage, et les relations sociales sont des indicateurs
de qualité de vie particulièrement importants
pour expliquer les écarts de bien-être ressenti.
L’enquête conduite en France permet ainsi de
préciser le fort effet apparent du revenu.
Si elle
met en évidence le poids important des contraintes
monétaires sur les différences de bien-être,
elle montre aussi que les écarts de
bien-être ne se réduisent pas à des écarts
de ressources.
En prenant en compte les
différentes dimensions de la qualité de la vie
préconisées dans le rapport Stiglitz, on
constate que d’autres aspects de la qualité
de la vie, comme la faiblesse des liens
sociaux, ou le stress de la vie quotidienne
jouent autant voire davantage sur le degré
de satisfaction que la seule insuffisance de
ressources financières (tableau 1).
Un
mauvais état de santé, des conditions de
logement dégradées ou les sentiments d’insécurité
physique et économique coïncident
également avec une plus faible satisfaction.
Par contre, la perception de la qualité de
l’environnement ou celle de tensions dans la
société n’ont pas d’influence significative sur
le bien-être ressenti.
Ces différentes composantes de qualité de vie
ne jouent pas de la même manière sur le
degré de satisfaction : leurs influences sur le
bien-être élevé et le bien-être faible ne sont
pas nécessairement symétriques.
Ainsi, la
faiblesse des liens sociaux est la dimension
qui est la plus associée au risque d’être très
insatisfait (de0à4sur l’échelle), suivie par les
difficultés financières, les mauvaises conditions
de logement, un mauvais état de
santé et le stress de la vie courante.
Mais
c’est ce dernier qui, à l’autre bout de
l’échelle, réduit le plus les chances de
déclarer un bien-être élevé (9 et 10 sur
l’échelle), devant l’isolement social ou un
mauvais état de santé.
Pour en savoir plus ... retrouvez cet article sur : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1428/ip1428.pdf
Allez, au plaisir de vous lire ...